Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - RI) publiée le 31/03/1994

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de l'économie sur la mesure pertinente et fructueuse due à l'initiative de M. le Premier ministre, consistant à subventionner les achats d'automobile, sous certaines conditions évidemment. Il lui pose la question de savoir si, le succès se confirmant, une telle mesure ne pourrait être prise ensuite dans le domaine de l'ameublement ou de l'électroménager par exemple ? Ceci pourrait contribuer à assurer une relance dans des domaines qui en ont bien besoin.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 13/10/1994

Réponse. - Le dispositif d'aide à la reprise des véhicules automobiles de plus de dix ans a eu l'effet souhaité par le Gouvernement pour déclencher le retournement de la conjoncture à un moment où ceci était souhaitable. En effet, l'instauration d'une prime gouvernementale de 5 000 francs, combinée avec la possibilité de sortie anticipée des plans de participation pour l'achat d'une voiture, a permis de stimuler fortement l'achat de véhicules automobiles, d'autant que les constructeurs ont consenti des remises supplémentaires. Ces mesures ont permis d'accélérer le renouvellement du parc automobile et de favoriser la reprise de l'activité. Un cercle vertueux a ainsi été enclenché, au moment même où la frilosité des comportements de consommation freinait encore la reprise. Le choix du Gouvernement de soutenir spécifiquement le secteur de l'automobile s'est appuyé sur plusieurs considérations qui garantissaient l'efficacité de la mesure de relance. La construction d'automobiles constitue un secteur-clé de l'économie nationale. L'automobile est en effet un produit à fort contenu en technologie et innovation, et les consommations intermédiaires du secteur couvrent un large éventail de produits de l'industrie manufacturière. Par conséquent, toute relance de la demande d'automobiles se diffuse rapidement à l'ensemble des secteurs productifs et donc à l'économie tout entière. De plus, la compétitivité des constructeurs français permet de garantir que le supplément d'achat d'automobiles profite essentiellement à l'économie nationale, sans que les importations absorbent trop massivement le gain induit. Pour ces deux raisons, l'effet d'entraînement d'une relance de la demande d'automobiles est élevé. Il faut noter de surcroît que la mise en oeuvre de cette mesure est relativement aisée du fait qu'il s'agit de bien immatriculés. Ces caractéristiques ne se retrouvent pas dans les secteurs mentionnés par l'honorable parlementaire où, au surplus une telle mesure serait techniquement très difficile à mettre en oeuvre. L'élargissement de l'aide accordée à l'automobile n'est donc pas aujourd'hui à l'ordre du jour. Il l'est d'autant moins que la reprise est maintenant bien amorcée et que la priorité doit être donnée à la réduction des déficits publics et à la rationalisation des dépenses publiques.

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