Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - RI) publiée le 24/03/1994

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la défense, une nouvelle fois, sur la nécessité de faire figurer, dans la prochaine loi de programmation, définitivement, le missile aéroporté ASLP (air-sol longue portée) sous l'aile du Rafale. Nul ne peut nier l'avantage d'un tel choix, par rapport à un missile fixe, nécessitant de nouvelles infrastructures, alors que le missile aéroporté est un " vecteur mobile ", à la limite extrême de la menace stratégique et du dernier avertissement, sans compter les autres avantages pour sanctuariser les territoires d'outre-mer et assurer une sécurité collective européenne. Il lui demande si une décision a déjà été prise dans ce domaine.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 30/06/1994

Réponse. - La dissuasion nucléaire reste au coeur de la défense de la France. Les forces nucléaires seront donc maintenues au niveau de suffisance indispensable pour assurer la protection de nos intérêts vitaux quelles que soient les évolutions stratégiques. Notre dissuasion continuera de reposer sur la double capacité d'infliger des dommages inacceptables et de délivrer un ultime avertissement en toutes circonstances. Le projet de loi de programmation prévoit le renouvellement des forces nucléaires. Dans le souci de ne remplacer ces forces qu'à leur fin de vie, toutes les mesures seront prises pour maintenir l'ASMP en service jusqu'en 2010. Six cent soixante millions de francs sont prévus dans la loi de programmation pour les premières études sur un missile, successeur de l'ASMP, propulsé par un stato-réacteur, technique dans laquelle la France a acquis un haut niveau de compétence.

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