Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - RI) publiée le 03/02/1994

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de la défense, sur la nécessité aussi bien dans le domaine de l'instruction des unités que dans celui de l'obligation de faire face rapidement à des situations l'exigeant, d'avoir un stock suffisant de munitions, et cela est valable, évidemment, pour les trois armées et pour la gendarmerie. Il semble qu'il y ait eu quelques difficultés dans ce domaine. Certes, dans certains cas, les simulateurs sont d'une grande utilité, mais ne peuvent remplacer la réalité. Il lui demande si la situation actuelle est satisfaisante, en matière de munitions, aussi bien pour faire face aux besoins de l'entraînement que des situations pouvant se présenter.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 09/06/1994

Réponse. - Pour l'instruction des personnels et l'entraînement des unités, les simulateurs peuvent remplacer pour partie les munitions réelles ou d'exercice. Ceux dont les armées se dotent actuellement simulateurs de tir de combat pour armes légères du fantassin, pour missiles antichar et pour chars de combat de l'armée de terre, par exemple atteignent des niveaux de performances tels que leur emploi permet, à un coût inférieur à celui que génère l'utilisation de munitions d'exercice, un entraînement dans des conditions très proches de la réalité. Ainsi, l'économie réalisée est de l'ordre de 20 p. 100. Par ailleurs, les armées s'orientent toujours par souci d'économie vers l'utilisation à l'instruction de munitions de guerre ayant presque atteint leur date de péremption, ce qui concourt également à la réduction du besoin en munitions d'exercice. Pour les cas de crise, les armées doivent être assurées de la disponibilité de volumes suffisants de munitions, en particulier, dans le cadre d'opérations extérieures qui, à l'expérience, peuvent s'étendre sur une période de longue durée. La loi de programmation prend en compte cet objectif qui implique le renforcement des stocks de munitions. Mais il faut aussi considérer les possibilités budgétaires, les capacités de l'industrie des munitions, les stocks de produits intermédiaires éventuels, les cycles de production et les contraintes liées à la montée en puissance des unités.

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