Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 13/01/1994

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, que l'annonce d'un programme de combat contre la drogue, faite le 21 septembre 1993, n'a pas été oubliée. Il lui demande quel est le bilan de la réalisation de ce programme au cours de ses cent premiers jours, notamment dans la région Rhône-Alpes et particulièrement en ce qui concerne : 1o les créations de lits pour le sevrage des toxicomanes en milieu hospitalier ; 2o les capacités d'hébergement après sevrage des toxicomanes ; 3o le développement maîtrisé de l'administration, sous contrôle médical, de méthadone comme produit de substitution aux héroïnomanes.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 24/03/1994

Réponse. - Le plan de lutte contre la drogue du 21 septembre 1993 a permis de développer les options sanitaires suivantes : l'augmentation des capacités des centres de soins avec hébergement, la diversification des modes de prise en charge à l'aide de la prescription de méthadone, l'amélioration de l'accès aux soins des toxicomanes les plus marginalisés et le développement des réseaux assurant la continuité des soins entre le dispositif sanitaire de droit commun et le dispositif spécialisé. En effet, 447 places supplémentaires, dont trente-cinq en région Rhône-Alpes, ont été créées au sein du dispositif national de postcure, qui en proposait 671. Les possibilités de prescriptions de méthadone, offertes à cinquante-deux toxicomanes en septembre 1993, seront élargies à 525 d'entre eux à la fin du premier trimestre 1994 et à un millier à la fin de l'année. Quatre lieux d'accueil se sont ouverts pour atteindre les toxicomanes inconnus du dispositif de soin spécialisé, développant l'expérience fructueuse de la " Boutique " à Paris et de " Transit " à Marseille. Enfin, deux réseaux toxicomanie-ville-hôpital, dont un à Lyon, ont vu le jour à titre expérimental pour améliorer la continuité des soins entre consultation du médecin généraliste, sevrage en milieu hospitalier et séjour en centre spécialisé. D'autres réseaux seront créés cette année. En outre, les hôpitaux seront dorénavant tenus de réserver de trois à cinq lits pour le sevrage des toxicomanes.

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