Question de M. BAILET Honoré (Alpes-Maritimes - RPR) publiée le 29/11/1990

M. Honoré Bailet attire l'attention de M. le ministre de la défense sur la faible implantation d'unités militaires dans le département des Alpes-Maritimes. En effet, hormis la base aérienne 943 du Mont-Agel, le département connaît un vide militaire. A l'heure où les nouvelles perspectives stratégiques européennes font envisager à court et moyen termes le retour des forces françaises d'Allemagne sur le territoire national, il serait opportun d'envisager l'installation d'une partie des unités rapatriées dans les Alpes-Maritimes. Une telle décision serait particulièrement souhaitable car, d'une part, le département compte un certain nombre de structures militaires inemployées ou sous-employées et elle constituerait, d'autre part, un plus pour l'écononomie locale, tout en offrant un moyen de lutte supplémentaire contre les incendies.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 28/03/1991

Réponse. - Le départ progressif des forces françaises d'Allemagne s'accompagnera d'une forte contraction des effectifs de l'armée de terre qui doivent diminuer de 35 000 hommes dans la même période. Dès lors, l'ensemble des unités stationnées aujourd'hui en Allemagne ne sera pas réinstallé dans des garnisons de métropole. Par ailleurs, la localisation des unités militaires qui seront réimplantées sur le territoire national devra obéir à des critères à la fois stratégiques, techniques et économiques. Il est en effet clair que cette localisation doit être géographiquement adaptée à la menace potentielle et que l'espace nécessaire au stationnement, à l'instruction et à l'entraînement de régiments blindés ou mécanisés limite le choix des sites possibles. De plus, compte tenu de la nécessité de gérer dans des conditions optimales les ressources que la nation consacre à sa défense, il est impératif de limiter autant que possible le coût du soutien des forces et l'un des moyens d'atteindre cet objectif consiste à regrouper, lorsque cela est possible, plusieurs régiments. Dans ces conditions et dans l'état actuel des études en cours, il n'est pas envisagé d'implanter, pour l'instant, de nouvelles unités dans les Alpes-Maritimes.

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