Question de M. DUBOSCQ Franz (Pyrénées-Atlantiques - RPR) publiée le 15/11/1990

M. Franz Duboscq rappelle à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, les nombreux intérêts que la France possède en Angola, notamment pétroliers, ce qui constitue un élément important dans le contexte international que nous connaissons. Il se demande si l'excessive prudence dont fait preuve le Gouvernement français dans l'approche de la question angolaise ne risque pas de mettre en cause ces intérêts français à l'apparition d'événements qui semblent inéluctables. A cet égard, il souhaiterait savoir si la France est convaincue de la nécessité du multipartisme et de la tenue d'élections libres sous contrôle international mettant aussi fin à plus de quinze années de guerre civile dans ce pays. Dans l'affirmative et le respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures que le Gouvernement entend prendre pour préserver les intérêts français dans l'éventualité d'un changement des structures et du Gouvernement de ce pays.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 31/01/1991

Réponse. - La France a apporté à de multiples reprises son soutien aux initiatives tendant à permettre un rétablissement de la paix en Angola. Elle s'est tout particulièrement félicitée de l'ouverture au Portugal de négociations directes entre le gouvernement angolais et l'U.N.I.T.A. et suit avec attention les progrès de ces négociations en vue de la conclusion, qu'elle espère prochaine, d'un cessez-le-feu. Elle a réaffirmé, avec ses partenaires de la Communauté économique européenne, sa volonté de contribuer à la reconstruction et au développement de l'Angola dès que les conditions de paix et de sécurité y seraient assurées (Déclaration des Douze du 13 septembre 1990). L'évolution récente de la situation en Angola semble s'inscrire dans cette perspective. La résolution finale du troisième congrès du M.P.L.A., tenu du 4 au 9 décembre 1990, prévoit une révision de la Constitution angolaise en vue de l'instauration du multipartisme d'ici au mois de mars 1991. Cette décision devrait contribuer à favoriser l'aboutissement des négociations en cours. De l'issue de ces négociations dépendront la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu et la détermination des modalités de contrôle de cet accord qui pourrait faire l'objet d'une vérification internationale et aboutir à la tenue d'élections libres.

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