Question de M. COLLETTE Henri (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 15/11/1990

M. Henri Collette demande à M. le ministre de la culture, de la communication et des grands travaux de lui préciser la nature, les perspectives et les échéances de l'action du " Monsieur sécurité ", mis à la disposition des musées de France pour coordonner l'ensemble des problèmes de sécurité des oeuvres d'art, selon sa décision annoncée le 11 juillet 1990.

- page 2427


Réponse du ministère : Culture publiée le 31/01/1991

Réponse. - Le ministre de la culture, de la communication et des grands travaux a créé, dès le 10 juillet 1990, la mission de sécurité des musées, placée auprès du directeur des musées de France et composée d'un inspecteur général de la police nationale et des chefs de la sécurité de deux grands établissements privés recevant du public, mis à disposition par leurs entreprises respectives. Elle assure, en liaison étroite avec les services techniques de la direction, un rôle de recherche, d'expertises et de propositions. Des visites techniques de sécurité/vol ont été effectuées dans plus de 25 établissements sur l'ensemble du territoire. Outre la sensibilisation générale ainsi réalisée, la détection des points faibles a conduit à prescrire les mesures indispensables. Certaines ont pu être rapidement réalisées. D'autres sont inscrites au programme de 1991. Lorsque des dysfonctionnements apparaissent, ces visites prennent la forme plus lourde de véritables " audits de sécurité ". Le haut fonctionnaire, conseiller technique, assure en outre la coordination du Comité de sécurité des musées, que préside le directeur des musées de France, où les spécialistes confrontent leur pratique et leurs observations. Au cours des séances de travail des sous-groupes, les différents procédés de protection existant ou envisageables sont analysées et, éventuellement, testés. Les résultats directement applicables et les procédures préconisées seront prochainement transmis aux responsables d'établissement. Le conseiller technique assure une liaison permanente avec l'office central de répression des vols d'oeuvres et d'objets d'art qui, avec Interpol, lutte contre les trafics aux niveaux national et international, et auquel il convient de rendre un hommage particulier pour la réussite d'affaires difficiles et importantes. Il maintient un contact avec les autres services chargés de la prévention ou de la recherche. Au plan international, il participe activement aux travaux du groupe spécialisé de la Conférence internationale pour les musées, où se confrontent les responsables de la sécurité des pays membres. Enfin, il intervient dans la formation des personnels des divers corps afin de sensibiliser chacun au problème de la sûreté des oeuvres, qui doit être traité conjointement avec les autres missions, comme l'accueil du public. Il s'agit d'une action en profondeur, mettant en oeuvre un ensemble de facteurs humains autant que de dispositifs matériels de protection, dont le champ est très vaste et qui doit se poursuivre sans relâche.

- page 196

Page mise à jour le