Question de Mme FRAYSSE-CAZALIS Jacqueline (Hauts-de-Seine - C) publiée le 15/11/1990

Mme Jacqueline Fraysse-Cazalis attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les revendications qu'expriment les jeunes scolarisés au lycée d'enseignement professionnel Paul-Langevin, à Nanterre. Ces lycéens demandent que leur établissement soit doté des postes de surveillant indispensables à son bon fonctionnement (actuellement 1 surveillant pour 366 élèves) et que les effectifs des classes soient moins lourds. Ils veulent d'autre part avoir l'assurance de bénéficier, durant toute leur scolarité, d'enseignants bien formés et en nombre suffisant. Par ailleurs, ils font état de certains aspects inacceptables de leurs conditions de vie quotidienne dans l'établissement, concernant notamment la qualité des repas, l'absence d'une véritable infirmerie, l'état et l'entretien des sanitaires. Elle souligne que ces revendications spécifiques rejoignent celles qu'exprime plus généralement le mouvement engagé par des milliers d'autres lycéens de France. Elle constate qu'en l'état actuel le projet de budget pour 1991 n'est pas en mesure de satisfaire ces aspirations aussi élémentaires que légitimes. En effet, les moyens prévus pour les postes d'enseignant et de surveillant ainsi que pour la médecine scolaire, de même que les prévisions de dotations aux collectivités territoriales résultant des transferts de compétences en matière d'éducation, ne sont pas à même d'apporter les améliorations dont ces lycéens ont le plus urgent besoin. Elle souligne qu'il est possible de répondre immédiatement à leur attente en transférant quarante milliards de francs des dépenses de surarmement militaire aux budgets de l'éducation nationale et de la recherche, ainsi que l'ont proposé à de multiples reprises les parlementaires communistes. Elle lui demande de prendre d'urgence les mesures qui s'imposent.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 07/02/1991

Réponse. - Compte tenu des difficultés particulières rencontrées en matière de surveillance dans un certain nombre de lycées et lycées professionnels en début d'année scolaire 1990-1991, 100 emplois supplémentaires de MI/SE ont été créés au 1er novembre 1990, dont 30 attribués à l'académie de Versailles. En ce qui concerne, par ailleurs, l'allègement de l'effectif d'élèves par classe, il a été décidé dans le cadre du plan d'urgence établi pour les lycées professionnels situés en Z.E.P. que dès la rentrée 1991, le nombre moyen d'élèves par classe ne sera pas supérieur à 25. Conformément aux mesures de déconcentration administrative, il appartient au recteur de rechercher l'utilisation la plus rationnelle possible des moyens mis à sa disposition, et de mettre en application les décisions du plan d'urgence.

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