Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 08/11/1990

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les conséquences de la réorganisation de l'armée de terre et du retour de nos unités stationnées en R.F.A. Il tient à rappeler, au nom de tous les chasseurs, jeunes et anciens, leur attachement à leur Arme, à leurs bataillons et à leurs traditions. La France aura toujours besoin de soldats ayant " l'esprit chasseur ". D'ailleurs, depuis plus de cent cinquante ans, les chasseurs ont prouvé qu'ils savaient se battre avec efficacité, courage et panache. Aussi insiste-t-il fortement, au nom de dizaines de milliers d'anciens chasseurs (sans oublier les actifs), pour qu'il n'y ait pas ou plus de nouvelles dissolutions de bataillons de chasseurs.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 31/01/1991

Réponse. - Le 18 septembre 1990, le Président de la République annonçait le retrait progressif des Forces armées françaises stationnées en Allemagne, par suite de la réunification de ce pays. Une déclaration commune franco-allemande précisait que, dans un premier temps, ces forces seraient réduites de moitié en deux ans, et que la brigade franco-allemande et les forces françaises à Berlin n'étaient pas visées par cette décision. Les modifications profondes qui vont concerner l'armée de terre dans les prochaines années, avec en particulier une réduction de 35 000 hommes d'ici à 1994, ne permettront pas de conserver toutes les unités prestigieuses implantées de part et d'autre du Rhin. Les diverses armes et subdivisions d'armes de l'armée de terre seront concernées. Le rapatriement débute en 1991 et entraîne la dissolution d'un certain nombre d'unités, dont le 24e groupe de chasseurs mécanisés. Le ministère de la défense est tout à fait conscient des liens historiques qui unissent la grande et héroïque famille des chasseurs à toutes les provinces de l'Est de la France. Mais tout sera fait pour que les associations puissent pérenniser la tradition " chasseurs " comme cela a été fait récemment à Lunéville où l'armée de terre a signé, avec l'association " Sidi Brahim " locale, une convention prévoyant la mise à disposition de celle-ci d'un bâtiment inclus dans une enceinte militaire et destiné à servir de musée des chasseurs.

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