Question de M. ALDUY Paul (Pyrénées-Orientales - UC) publiée le 25/10/1990

M. Paul Alduy appelle l'attention de M. le ministre de la culture, de la communication et des grands travaux sur le problème des archives des communautés juives et rapatriées. En effet, jusqu'à ce jour, ces précieux documents étaient entreposés à Aix-en-Provence et à Nantes. Or il semblerait que peu à peu ces archives disparaissent et partent subrepticement vers d'autres pays. Au lendemain de la profanation du cimetière de Carpentras, il est indispensable de rappeler les douloureuses épreuves déjà subies par ces populations qui ont tout perdu : leurs pays, leurs biens, leurs églises, leurs temples, leurs monuments, leurs musées et sacrifié même leur vie. La France, pays des droits de l'homme, ne peut demeurer indifférente à la disparition d'un patrimoine qui représente la mémoire collective d'un peuple. En conséquence, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour garantir aux communautés juives et rapatriées, la protection de leurs archives, c'est-à-dire de leur patrimoine spirituel et culturel.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 06/12/1990

Réponse. - Ni le centre des archives diplomatiques de Nantes qui dépend du ministère des affaires étrangères, ni le centre des archives d'outre-mer d'Aix-en-Provence, qui dépend du ministère de la culture, de la communication et des grands travaux, ne possèdent d'archives de communautés juives et rapatriées. En revanche, l'un et l'autre détiennent de très nombreux dossiers sur les juifs d'Afrique du Nord et de divers autres pays. Ces archives publiques sont classées et consultables. C'est ainsi que le centre intitulé : archives centrales pour l'histoire du peuple juif, sis à Jérusalem, a beaucoup travaillé à Aix-en-Provence pour étudier la diaspora. Aucune disparition n'a été constatée dans ces deux dépôts où toutes les mesures nécessaires sont prises pour assurer la sécurité des collections. Quant aux rumeurs qui courent à Aix-en-Provence, relatives à un éventuel transfert, elles sont sans fondement.

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