Question de M. ROUJAS Gérard (Haute-Garonne - SOC) publiée le 25/10/1990

M. Gérard Roujas expose à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, que de récentes études tendent à démontrer que la santé de nos adolescents se dégrade. Les causes doivent être recherchées pour l'essentiel dans le mode de vie (déséquilibre alimentaire, manque de sommeil, accroissement de la consommation de drogues, etc.). Parallèlement à cela, force est de constater que l'éducation à la santé est carrément inexistante à l'école et que les services de santé scolaire ne peuvent pleinement jouer leur rôle par manque de moyens et de personnel. Même si l'école ne peut être tenue pour seule responsable de ce bilan négatif, il lui demande s'il envisage de prendre des mesures afin de revitaliser la médecine scolaire.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 11/04/1991

Réponse. - Quelqu'appréciation que l'on puisse porter sur l'évolution globale de l'état de santé des adolescents, il est indéniable que le mode de vie de certains d'entre eux, engendre des conduites à risques que le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports s'efforce de prévenir par une politique globale menée au sein des établissements scolaires. Il s'agit de répondre aux questions exprimées ou latentes que se posent les élèves touchant aussi bien aux consommations nocives qu'à l'éducation à la vie et de les inciter à développer leur sens des responsabilités, en les impliquant dans une démarche personnelle et positive de prévention et en valorisant les actions qu'ils peuvent mener en ce sens. A cet effet, des équipes d'adultes-relais s'emploient à instaurer un climat de dialogue et de confiance dans les établissements scolaires et, tout récemment, des comités d'environnement social ont été créés en vue d'assurer la liaison entre l'école et le quartier et de permettre la coordination des actions menées. Dans les programmes d'enseignement, l'étude des méfaits des consommations nocives (tabac, alcool, drogue, médicaments) figure au programme de biologie des classes de 3e. De plus, le thème " la santé et la vie " fait partie des thèmes transversaux abordés dans le cadre de l'enseignement des différentes disciplines de la 6e à la 3e. La réflexion actuellement en cours sur les programmes sera l'occasion de mieux prendre en compte l'éducation à la santé et d'étendre l'enseignement déjà dispensé en la matière. S'agissant de la situation de la médecine scolaire, il est à noter qu'un accord est intervenu sur la réunification de la totalité des moyens du service de santé scolaire au sein du ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports au 1er janvier 1991. Dans la perspective du transfert des médecins et secrétaires de santé scolaire, l'examen des mesures nécessaires, pour que soient enrayées les difficulutés actuelles de fonctionnement du service, a été engagé avec les départements ministériels concernés. Il s'agit notamment de la remise au niveau de 1983 des emplois budgétaires de médecins scolaires et ce progressivement à partir de la loi de finances pour 1991. Par ailleurs, un accord est intervenu sur le projet de décret statutaire en faveur des médecins de santé scolaire. Il devrait permettre le recrutement de médecins titulaires qualifiés et la stabilisation de la situation d'une partie des personnels actuellement en fonction. L'aboutissement de ce projet auquel le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports est très attaché devrait ainsi créer les conditions d'un règlement d'ensemble des problèmes de la médecine scolaire.

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