Question de M. PERCHERON Daniel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 04/10/1990

M. Daniel Percheron attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la baisse de la lecture, en particulier parmi les jeunes, lycéens et étudiants. Selon une étude comparative (1967-1988) de l'I.N.S.E.E., le nombre de gens ne lisant jamais de livres est passé de 40 p. 100 à 33 p. 100, tandis que les inscriptions en bibliothèques montaient de 9 à 15 p. 100. Cependant, ces indicateurs globaux positifs s'accompagnent d'une baisse générale, sauf chez les adultes diplômés de l'enseignement supérieur, du nombre de livres lus par mois. Ce phénomène est particulièrement important chez les jeunes, lycéens et étudiants. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui donner son avis à ce sujet.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/09/1991

Réponse. - Dans le cadre du plan lecture, annoncé dans le rapport annexé à la loi d'orientation sur l'éducation du 10 juillet 1989 définissant une nouvelle politique pour l'école primaire, certaines mesures ont été décidées. Une brochure, produite par la direction des écoles, a été adressée à chaque enseignant, elle présente l'organisation de l'école primaire en cycles pédagogiques et définit les compétences à acquérir au cours de chacun d'entre eux ; elle réserve à la maîtrise de la langue une place centrale, à la charnière entre les compétences transversales et les compétences d'ordre disciplinaire. En outre, un document sur la lecture est en cours de rédaction. Il fera le point sur la recherche des dix dernières années, présentera des stratégies pédagogiques et proposera une bibliographie. Afin de permettre d'identifier les difficultés des élèves et d'étudier comment y porter remède, une évaluation des acquis des élèves est organisée chaque année, au début de laclasse de C.E. 2 et de la classe de sixième, en français et en mathématiques. Une généralisation des circonscriptions mixtes d'inspection dans le premier degré se poursuit pour renforcer la continuité des démarches et des apprentissages pour les élèves de cinq à huit ans. Un soutien a été apporté aux actions de formation continue en plaçant la maîtrise de la langue parmi les cinq priorités affichées pour le plan national de formation qui comporte notamment plusieurs universités d'été sur ce thème. D'autres mesures doivent fournir aux élèves la possibilité de mieux maîtriser la lecture et l'écriture. Des résultats durables ne peuvent en effet être obtenus, en ce domaine, que si l'on donne aux enfants le goût et la maîtrise de la lecture. A cet effet l'opération " Des livres pour les écoles " a été lancée en 1990 pour favoriser, à partir de la constitution d'un projet, l'équipement des écoles, particulièrement celles des communes les plus démunies, qui ont reçu une sélection de cent livres, 14 MF ont été consacrés à cette opération qui a permis de doter 4 500 écoles. Cette opération a été reconduite en 1991 en conservant ses objectifs : favoriser les équipements des écoles, notamment les plus démunies, et inciter les personnels de l'éducation nationale à collaborer avec les collectivités locales ou territoriales, leurs partenaires institutionnels, les parents d'élèves, les représentants du monde associatif et les professionnels du livre pour concevoir une politique favorisant la promotion de la lecture des jeunes adaptée aux conditions locales. Les inspecteurs d'académie ont mis en place, dans chaque département une procédure de sélection des projets présentés par les écoles afin que soient retenus ceux qui répondent le mieux aux finalités de cette action. Il a été décidé pour 1991 que l'acquisition des livres se ferait au niveau local, auprès des libraires, circuit traditionnel de distribution des livres. Une somme de 15,2 MF,figurant sur le chapitre 34-98, article 10, a été répartie entre les départements sur la base du nombre des écoles pondéré pour tenir compte de la ruralité et des zones d'éducation prioritaires : les départements dont le pourcentage d'élèves scolarisés en Z.E.P. est supérieur à 15 p. 100 ont bénéficié d'une majoration de 10 p. 100 et ceux ayant plus de 50 p. 100 d'écoles à une ou deux classes ont eu une majoration de 20 p. 100. Le nombre d'écoles dotées dans chaque département ne pourra être déterminée qu'à l'issue des négociations avec les libraires, en fonction des remises consenties pour chacun d'entre eux. Afin de contribuer à mobiliser toutes les énergies, un réseau maîtrise de la langue a été constitué avec un chargé de mission auprès de chaque recteur qui doit assurer l'animation et la coordination de toutes les actions. Certaines de ces actions, notamment dans le domaine de la formation des enseignants du premier degré, sont mises en place en liaison avec le ministère de la culture et de la communication et le ministère de la jeunesse et des sports : préparation de stages communs de formation, université d'été. Un bilan qualitatif et quantitatif sera demandé aux inspecteurs d'académie tant sur les actions pédagogiques que sur l'organisation de l'opération. L'expérimentation contrôlée de l'enseignement d'une langue vivante étrangère à l'école a été lancée à la rentrée 1989 pour trois années. Elle fait depuis lors l'objet d'une évaluation à la fois quantitative et qualitative conduite par l'inspection générale de l'éducation nationale et la direction de l'évaluation et de la perspective. S'agissant de l'évaluation quantitative, l'enquête réalisée en 1989-1990 fait apparaître un engagement important de l'ensemble des académies puisque, dès la première année, 10 p. 100 des enfants de cours moyen ont bénéficié d'un enseignement de langue vivante au titre de l'expérimentation. Une grande majorité des familles ont choisi l'anglais : 80 p. 100, l'allemand : 15,4 p. 100, l'espagnol : 2,9 p. 100 ; les autres langues étant l'italien, le portugais, le russe ou l'arabe. Pour l'année scolaire 1990-1991, 19,3 p. 100 des enfants de cours moyen ont pu bénéficier d'un enseignement de langue vivante. Cela représente une augmentation considérable du nombre d'élèves concernés. D'autre part, on observe une légère tendance positive vers une meilleure diversification des langues. Pour ce qui concerne l'évaluation pédagogique confiée à l'inspection générale de l'éducation nationale, les premiers résultats font apparaître la nécessité d'affirmer, au cours de l'année scolaire 1991-1992, la qualité de l'enseignement d'initiation aux langues étrangères. C'est pourquoi des orientations pédagogiques seront prochainement publiées à l'intention des enseignants concernés afin que cet apprentissage ait un retentissement positif au collège et que la continuité soit assurée. ; mobiliser toutes les énergies, un réseau maîtrise de la langue a été constitué avec un chargé de mission auprès de chaque recteur qui doit assurer l'animation et la coordination de toutes les actions. Certaines de ces actions, notamment dans le domaine de la formation des enseignants du premier degré, sont mises en place en liaison avec le ministère de la culture et de la communication et le ministère de la jeunesse et des sports : préparation de stages communs de formation, université d'été. Un bilan qualitatif et quantitatif sera demandé aux inspecteurs d'académie tant sur les actions pédagogiques que sur l'organisation de l'opération. L'expérimentation contrôlée de l'enseignement d'une langue vivante étrangère à l'école a été lancée à la rentrée 1989 pour trois années. Elle fait depuis lors l'objet d'une évaluation à la fois quantitative et qualitative conduite par l'inspection générale de l'éducation nationale et la direction de l'évaluation et de la perspective. S'agissant de l'évaluation quantitative, l'enquête réalisée en 1989-1990 fait apparaître un engagement important de l'ensemble des académies puisque, dès la première année, 10 p. 100 des enfants de cours moyen ont bénéficié d'un enseignement de langue vivante au titre de l'expérimentation. Une grande majorité des familles ont choisi l'anglais : 80 p. 100, l'allemand : 15,4 p. 100, l'espagnol : 2,9 p. 100 ; les autres langues étant l'italien, le portugais, le russe ou l'arabe. Pour l'année scolaire 1990-1991, 19,3 p. 100 des enfants de cours moyen ont pu bénéficier d'un enseignement de langue vivante. Cela représente une augmentation considérable du nombre d'élèves concernés. D'autre part, on observe une légère tendance positive vers une meilleure diversification des langues. Pour ce qui concerne l'évaluation pédagogique confiée à l'inspection générale de l'éducation nationale, les premiers résultats font apparaître la nécessité d'affirmer, au cours de l'année scolaire 1991-1992, la qualité de l'enseignement d'initiation aux langues étrangères. C'est pourquoi des orientations pédagogiques seront prochainement publiées à l'intention des enseignants concernés afin que cet apprentissage ait un retentissement positif au collège et que la continuité soit assurée.

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