Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 20/09/1990

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur l'évolution rapide et positive de la situation en Afrique du Sud, sur les efforts considérables effectués de part et d'autre des deux communautés, et sur la nécessité, pour aider à leur rapprochement et à la fraternité, de faire lever les sanctions économiques prises à l'encontre de cette République, dans les meilleurs délais. Il lui demande son avis à ce sujet.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 15/11/1990

Réponse. - Le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, souhaite rappeler à l'honorable parlementaire que la politique que mène le Gouvernement français en Afrique du Sud afin d'y promouvoir les réformes de fond susceptibles de mettre un terme au système de l'apartheid s'oriente selon deux axes : le dialogue et les mesures de pression. Au cours des derniers mois, les occasions de dialogue avec des Sud-Africains de diverses tendances ont été multiples. Dans tous les cas, les dirigeants français ont plaidé en faveur de la poursuite du processus de négociation qui a débuté au mois de mai. Ces pourparlers ont permis d'examiner les conditions préalables posées par les parties à l'ouverture de négociations et ont abouti à certains résultats. Tout en reconnaissant le caractère courageux des mesures mises en oeuvre par le président De Klerk, le Gouvernement français estime qu'il ne convient pas de relâcher la pression sur le gouvernement sud-africain aussi longtemps que les lois qui fondent le système de l'apartheid resteront en place. Ainsi, de concert, avec ses partenaires européens, la France a décidé qu'un assouplissement graduel des mesures restrictives adoptées à l'égard de l'Afrique du Sud ne pourra être envisagé que lorsque des changements profonds et irréversibles seront intervenus dans ce pays.

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