Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 06/09/1990

M. André Fosset s'étonne auprès de M. le ministre délégué auprès du ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, chargé de la francophonie, de la mise en place d'une mission chargée de préparer un rapport d'ensemble sur " l'avenir de la langue française dans le monde " et de présenter un certain nombre de propositions concrètes en vue de la promotion du français, notamment dans les domaines des sciences et des techniques, de l'industrie et des affaires ainsi que des médias. En effet, plus d'une année après la mise en place de son ministère, il est surprenant de constater que le Gouvernement en soit encore à rechercher une action sur l'avenir de la langue française et conduit à confier cette recherche à une personnalité extérieure alors qu'il ne doit pas manquer, tant au cabinet que dans les ministères compétents, de dossiers et de propositions sur l'avenir de la langue française dans le monde, propositions qui ne demandent qu'à être appliquées.

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Réponse du ministère : Francophonie publiée le 15/11/1990

Réponse. - L'honorable parlementaire semble s'étonner qu'il soit fait appel à une mission pour préparer un rapport sur l'avenir de la langue française dans le monde, alors que les documents sur ce sujet abondent. En fait, il s'agit justement d'actualiser rapidement les données et de faire la synthèse des propositions déjà engrangées par de nombreux organismes publics et privés en s'appuyant aussi sur les grandes manifestations qui ont été organisées depuis deux ans comme, par exemple, le Forum de la communication scientifique et technique qui s'est tenu à la Cité des sciences et de l'industrie à La Villette, en janvier dernier, les états généraux du cinéma, de la littérature, du théâtre et de la chanson francophones. Il ne s'agit nullement de présenter un rapport, mais de rassembler la documentation d'une communication en conseil des ministres. Le cabinet du ministre délégué y a travaillé tout entier et a jugé nécessaire, le sujet étant aussi vaste qu'important, des'adjoindre une seule personne extérieure, ceci pour une durée assez brève. Pratique dont l'honorable parlementaire ne peut ignorer qu'elle est d'usage courant. Le ministre délégué chargé de la francophonie ne pense pas, eu égard à cet enjeu capital qui est la présence de notre langue dans le monde, qu'il y ait là un investissement excessif.

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