Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 26/07/1990

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, l'émotion causée dans une large proportion de l'opinion française par l'accueil réservé en France, le 18 juillet, au Premier ministre roumain, un mois après les violences dont Bucarest a, de nouveau, été le tragique théâtre et alors que le leader étudiant Marian Munteanu, grièvement blessé lors de la répression de la manifestation étudiante et patriotique des 13 et 14 juin derniers, n'est pas encore libéré. Il lui demande, puisque le Premier ministre roumain a déclaré à Paris le 18 juillet que la libération du dirigeant étudiant était possible, quand elle aura lieu et quels moyens le Gouvernement français déploie, au nom de l'amitié entre les peuples de Roumanie et de France, pour obtenir cette libération.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 20/09/1990

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, la France, avec ses partenaires des Douze, a fermement condamné les affrontements qui se sont déroulés à la mi-juin à Bucarest, et continue de suivre avec une grande attention l'évolution de la Roumanie. Le processus de démocratisation engagé dans ce pays depuis la fin décembre 1989 est encore très fragile, compte tenu de l'héritage laissé dans tous les domaines par l'ancien régime. C'est afin de contribuer à la transition de la Roumanie vers un système libre et démocratique que la France entend poursuivre les contacts engagés depuis le début de l'année avec les dirigeants roumains. La libération de M. Munteanu, le 2 août dernier, au lendemain d'un appel du président Iliescu destiné à apaiser les tensions qui règnent dans son pays, représente un progrès qu'il convient de ne pas négliger. Elle encourage le Gouvernement français à maintenir la ligne de conduite qu'il a choisie vis-à-vis des autorités roumaines.

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