Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 19/07/1990

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, quelle évaluation fait-il de la qualité des nouveaux bacheliers. Sont-ils, dans l'ensemble, bien préparés pour rentrer dans les universités.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/05/1991

Réponse. - La qualité des nouveaux bacheliers est une notion difficilement mesurable si ce n'est par le taux de réussite au baccalauréat. 523 881 candidats se sont présentés à la session 1990 du baccalauréat (général, technologique et professionnel) 383 702 ont été admis, soit un taux de réussite de 73,2 p. 100 (contre 72,9 p. 100 en 1989). Les taux de succès ont franchi un palier important depuis quelques années ; ainsi le pourcentage d'admis au baccalauréat général se situe autour de 60 p. 100 entre 1959 et 1967 s'élève en 1990 à 75,2 p. 100. Le pourcentage des reçus avec mention est également en augmentation. En ce qui concerne la proportion des bacheliers par rapport à la classe d'âge, elle s'établit à 44 p. 100 en 1990 alors qu'elle dépassait à peine 40 p. 100 en 1989. Les jurys du baccalauréat sont présidés par un professeur ou un maître de conférences nommés par le recteur sur proposition des présidents d'université, ce qui garantit à cet examen le niveau d'exigence requis pour un diplôme correspondant au premier grade de l'enseignement supérieur. Une étude du C.E.R.E.Q. sur le devenir scolaire des bacheliers 1983 entrés dans l'enseignement supérieur à la rentrée 1983 fait apparaître que : 46 p. 100 sont entrés en 1er cycle universitaire, 49 p. 100 d'entre eux ont au moins obtenu le D.E.U.G. de la filière de leur première inscription ; 11 p. 100 sont entrés en classes préparatoires : 62 p. 100 d'entre eux ont intégré une école ; 11 p. 100 sont entrés en I.U.T. : 76 p. 100 d'entre eux ont obtenus le B.T.S. ; 17 p. 100 sont entrés en S.T.S. : 70 p. 100 d'entre eux ont obtenu le B.T.S. Les pourcentages d'abandons sans diplôme représentent 15 p. 100 au cours du premier cycle universitaire, 11 p. 100 en I.U.T., 22 p. 100 en S.T.S.. Le problème essentiel tient plutôt au nombre important des redoublements et des réorientations consécutives à un échec. La rénovation engagée dans les premiers cycles universitaires mettra l'accent sur l'orientation avec une information accrue des élèves au lycée et le développement de passerelles qui favoriseront les réorientations.

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