Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 14/06/1990

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le Premier ministre quels efforts engagera le Gouvernement, en 1991, pour répondre à l'attente exprimée par le chef de l'Etat concernant les insuffisances du système éducatif français, qui reste à l'origine de l'inégalité la plus criante, celle devant l'emploi.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 19/07/1990

Réponse. - L'honorable parlementaire a tout à fait raison de considérer que l'inégalité la plus criante est celle des Français devant l'emploi. Pour y remédier, il convient en effet non seulement de veiller au développement de l'emploi par une politique économique soucieuse de croissance, mais de donner à tous les Français qui recherchent un emploi, et d'abord aux jeunes préoccupés de trouver leur premier emploi, les qualifications nécessaires pour les occuper. Cet effort justifie pleinement une politique qui se déploie à la fois dans l'école et après l'école. A l'intérieur du cadre scolaire, la prolongation en cours de la scolarité s'accompagne d'une diminution sensible du nombre de jeunes qui quittent le système éducatif sans formation. Leur nombre est passé de 123 900 en 1985 à 105 000 en 1988. Parmi eux, le nombre des élèves qui ont abandonné le premier cycle avant la classe de troisième (niveau VI) a diminué plus encore, passant de 53 800 à 36 100. Cet effort sera poursuivi. En dehors de l'école, cette politique a conduit les gouvernements précédents à mettre en place plusieurs formules de stages qualifiants au nombre desquels le contrat de qualification donne de bons résultats. Le Gouvernement a mis en chantier l'année dernière une individualisation des formations destinées aux jeunes avec la volonté de les voir déboucher sur des formes de validation qui leur donnent une valeur sur le marché du travail. C'est le dispositif du crédit formation. Le Gouvernement s'efforce d'obtenir que dans le cadre de négociations contractuelles avec les partenaires sociaux, le dispositif du crédit formation soit étendu d'une part aux demandeurs d'emploi, d'autre part aux salariés des entreprises par le biais du congé individuel de formation. Le dispositif du crédit formation devrait toucher 200 000 personnes en 1991 contre 100 000 en 1990.

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