Question de M. DUSSAUT Bernard (Gironde - SOC) publiée le 07/06/1990

M. Bernard Dussaut attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, sur les inquiétudes des artisans du bâtiment face à la disposition de la loi de finances rectificative pour l'année 1989 n° 89-936 du 29 décembre 1989 qui institue à tous les professionnels de la construction le paiement d'une taxe de 0,4 % de leur chiffre d'affaires pour résorber le déficit du Fonds de compensation des risques de l'assurance construction. Les artisans du bâtiment veulent contribuer à résorber le déficit mais trouvent injuste le calcul de cette taxe qui ne tient pas compte de la situation de chaque entreprise de chaque profession au regard de son risque réel en responsabilité décennale et donc au regard de sa sinistralité. Il lui demande s'il ne serait pas possible d'envisager la révision de l'assiette de cette taxe.

- page 1209


Réponse du ministère : Économie publiée le 02/08/1990

Réponse. - L'article 42 de la loi de finances rectificative pour 1989 a établi un dispositif cohérent visant à permettre au fonds de compensation des risques de l'assurance construction de faire face durablement aux charges qui lui incombent. L'économie générale de ces mesures est de partager de manière équilibrée l'effort contributif entre l'Etat, le secteur du bâtiment et le secteur des assurances. L'institution, au bénéfice du fonds, d'une contribution additionnelle de 0,4 p. 100 assise sur le chiffre d'affaires correspondant à l'exécution de travaux de bâtiment, due par toute personne ayant souscrit un contrat d'assurance de responsabilité décennale, est un élément essentiel de cet ensemble de mesures de redressement. La mesure prolonge celle votée en 1983 qui avait instituée une contribution au fonds de compensation des risques de l'assurance construction de 8,5 p. 100 pour les artisans et de 25,5 p. 100 pour les grosses entreprises. De 1983 à 1989, les artisans ont participé à hauteur de 6 p. 100 aux recettes du fonds alors qu'ils sont à l'origine en 1989 de 25 p. 100 des sinistres et qu'ils représentent 43 p. 100 du chiffre d'affaires du bâtiment. Dans ce contexte, il est légitime que le principe de solidarité, clairement affirmé lors de la mise en place des mesures précitées, se manifeste au sein même du secteur du bâtiment et que, de ce fait, la contribution additionnelle sur le chiffre d'affaires des professionnels de ce secteur s'impose, selon les mêmes modalités, à toutes les personnes ayant souscrit un contrat de responsabilité décennale.

- page 1717

Page mise à jour le