Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 07/06/1990

M. André Fosset demande à M. le Premier ministre de lui préciser la suite qu'il envisage de réserver à la proposition de Mme le ministre des affaires européennes qui a récemment préconisé la création en France d'un " haut commandement de la guerre économique " pour faire face à la compétition des Etats-Unis et du Japon mais aussi pour réduire l'écart industriel avec l'Allemagne. Le ministre a estimé, d'autre part, que la France devrait profiter de la brève période de transition vers l'unification allemande pour faire un effort sans précédent (29 avril 1990). Il lui demande donc la nature des intiatives qu'il envisage de prendre pour répondre à cette proposition.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 27/12/1990

Réponse. - L'économie française est engagée dans la bataille de la compétitivité. Elle mobilise ses ressources dans ce but : la formation de capital, l'éducation de ses hommes, le développement de la recherche. Cette compétition se joue d'abord sur le terrain, au niveau des entreprises. Elle dépend aussi de la cohérence des politiques publiques : depuis Jean Monnet, c'est le Plan qui est, en France, chargé de rechercher, d'exprimer puis d'orienter les choix à moyen terme qui traduisent la mobilisation économique du pays. Tourné vers l'échéance que constitue l'année 1992, c'est précisément ce que contient le Xe Plan. En fondant la croissance retrouvée sur l'exportation et sur l'investissement, en donnant la priorité à l'éducation et à la recherche, le pays apporte la meilleure contribution à l'affirmation de l'Europe communautaire comme pôle de l'économie mondiale, aux côtés des Etats-Unis et du Japon. La transition en cours vers l'unification allemande renforce leschances de succès de cette stratégie en renforçant le moteur d'une croissance compétitive sur le vieux continent.

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