Question de M. GOETSCHY Henri (Haut-Rhin - UC) publiée le 24/05/1990

M. Henri Goetschy a constaté que la demande de création d'un C.A.P.E.S. d'allemand avec mention Langue et littérature alsaciennes a été proposée par l'université des sciences humaines de Strasbourg, mais rejetée par les services ministériels. Or la sauvegarde de la culture alsacienne constitue, pour les Alsaciens et à l'heure de l'union politique de l'Europe, où paradoxalement elle est plus que jamais menacée dans son existence régionale par son absence de statut scolaire, une priorité culturelle et économique. Refuser de reconnaître cette mention au C.A.P.E.S., c'est oublier l'apport essentiel des écrivains alsaciens depuis près de 1 000 ans à la littérature de langue allemande, c'est aussi restreindre la langue régionale à une sous-langue alors qu'elle est celle de près de 100 millions de personnes et constitue une langue internationale en Europe centrale. Il demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, de revenir sur cette décision mal ressentie, susceptible de contrarier les efforts faits par l'université pour former les enseignants en allemand dont l'Alsace et la Moselle ont besoin pour rattraper le retard pris depuis plus de quarante ans.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 02/08/1990

Réponse. - En dépit de l'intérêt que présente la mise en place d'une option " langue et littérature d'Alsace " au C.A.P.E.S. de langues vivantes étrangères : allemand, le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports confirme que l'institution d'un tel concours n'entre pas dans ses projets immédiats.

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