Question de M. DE CATUELAN Louis (Yvelines - UC) publiée le 05/04/1990

M. Louis de Catuelan rappelle à M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sa question n° 6678 parue au Journal officiel, Sénat, Débats parlementaires, Questions, du 26 octobre 1989 à laquelle il n'a pas été répondu. Il lui demande donc à nouveau de bien vouloir lui faire connaître les mesures prises ou envisagées pour maintenir des troupeaux de races locales tant en matière ovine, bovine que porcine ou équine. Il lui demande quelles études sont conduites pour mener cette action en parallèle avec une réflexion sur l'apport de ces races à l'aménagement rural (exemple : utilisation de chevaux lourds pour le tourisme ou de débardage du bois en terrains difficiles). Il lui demande enfin s'il est exact, ce qui serait surprenant, que la réflexion sur la préservation du patrimoine génétique et les mesures d'application soient de la compétence du ministère de la recherche (bureau des ressources génétiques).

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 28/06/1990

Réponse. - Le ministère de l'agriculture et de la forêt a commencé à se préoccuper, il y a une dizaine d'années, des risques de diminution de la variabilité génétique globale à l'intérieur de chacune des espèces domestiques de ferme, dont la disparition de races locales constitue un aspect. Il aide, depuis lors, au fonctionnement d'une quinzaine de programmes de conservation dans les espèces bovines, ovines, caprine et porcine, suivis, pour la plupart, par les instituts techniques (institut technique de l'élevage bovin, institut technique du porc, institut technique de l'élevage ovin caprin). Ces aides ont atteint, pour l'exercice 1989, le montant de 650 000 francs, soit 456 000 francs pour l'espèce bovine, 8 000 francs pour l'espèce caprine, 119 500 francs pour l'espèce ovine et 64 000 francs pour l'espèce porcine. Certaines de ces races, adaptées à des écosystèmes particuliers, participent de ce fait à l'aménagement rural. C'est le cas, par exemple, de la race bovine vosgienne qui valorise les Hautes Chaumes du massif vosgien et de la race bovine bretonne pie noire, exploitée sur des pâturages pauvres. Le bureau des ressources génétiques du ministère de la recherche étudie les aspects théoriques de la conservation de la variabilité génétique pour le secteur végétal et la secteur animal.

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