Question de M. GARCIA Jean (Seine-Saint-Denis - C) publiée le 22/03/1990

M. Jean Garcia fait part à M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, de son émotion au moment où des menaces de mort pèsent sur six personnes politiques indonésiennes. Il lui demande d'intervenir auprès des autorités indonésiennes pour empêcher au nom des droits de l'homme, des assassinats politiques qui pourraient se produire et faire libérer ces démocrates condamnés à mort.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 14/06/1990

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, le Gouvernement français suit avec une grande préoccupation les indications selon lesquelles le Gouvernement indonésien pourrait procéder prochainement à l'exécution de six prisonniers politiques incarcérés depuis près de vingt-cinq ans pour leur implication dans une tentative de coup d'Etat en 1965. Dès la réception des premières informations sur la menace de ces exécutions, le Gouvernement français, en compagnie de ses partenaires de la Communauté, a proposé qu'une démarche très ferme soit entreprise, au nom des Douze, à Jakarta. Cette intervention a été effectuée le 10 mars dernier. A cette date, les ambassadeurs des Douze ont reçu du ministre indonésien des affaires étrangères l'assurance qu'il ne serait pas procédé, jusqu'à nouvel ordre, aux exécutions envisagées. Cette réponse ne pouvant être considérée comme satisfaisante dans la mesure où elle laissait subsister une menace sur la vie des condamnés, le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, a adressé personnellement à son homologue indonésien, M. Alatas, un message pour lui faire part de l'inquiétude persistante de la France, du souhait de notre pays de recevoir du Gouvernement indonésien l'assurance que les prisonniers politiques menacés d'exécution seraient épargnés et de son espoir de les voir même, après tant d'années de détention, recouvrer la liberté.

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