Question de M. CARTIGNY Ernest (Seine-Saint-Denis - R.D.E.) publiée le 22/03/1990

M. Ernest Cartigny constatant l'état de délabrement chaque jour aggravé du zoo de Vincennes, et en particulier de son rocher et de l'ensemble des abris et bâtiments, demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, si cet état d'abandon laisse présager la fermeture et la disparition pure et simple de ce parc zoologique qui ne répondra bientôt plus aux conditions élémentaires de sécurité propre à toute installation ouverte au public. D'autre part, alors que ce parc possède les plus belles familles animales, les espèces et spécimens les plus rares soignés et entretenus par des personnels d'une grande compétence et d'un parfait dévouement qui place de ce point de vue le zoo de Vincennes au tout premier plan européen, l'état lamentable des installations et bâtiments lui interdit la moindre comparaison avec les parcs des pays voisins. Enfin, indépendamment du spectacle de désolation offert aux touristes français et étrangers, il estime qu'il serait dommage de priver les habitants de l'Ile-de-France d'un parc zoologique fréquenté régulièrement par toutes les couches de la population, et notamment par des milliers d'écoliers et de lycéens qui trouvent en ce lieu une merveilleuse et vivante illustration de ce qu'ils ne connaissent souvent qu'à travers leurs livres scolaires. Il lui demande en conséquence de lui indiquer quelles mesures de sauvetage et de rénovation il compte prendre vu l'urgence.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 19/07/1990

Réponse. - Il est vrai que le zoo de Vincennes présente des installations dont l'état laisse à désirer. C'est pourquoi le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports a demandé au directeur du Muséum national d'histoire naturelle, établissement à caractère scientifique, culturel et professionnel de qui dépend le parc zoologique, d'élaborer un projet de rénovation de cet établissement avec le professeur Jean-Jacques Petter et en liaison avec la ville de Paris. En attendant la mise au point scientifique de ce projet et son montage financier, le ministère apporte son aide au Muséum pour que soient prises des mesures afin de remédier aux dégradations les plus flagrantes. C'est à ce titre qu'une somme de 4 000 000 francs a été attribuée au Muséum au titre du budget 1989 pour des mesures d'urgence concernant le grand rocher. Ce parc zoologique, outre son côté attractif, présente un intérêt pédagogique et muséologique évident. Il est par ailleurs un centre de recherche important, notamment sur la conservation des espèces en voie de disparition. Aussi, il n'est évidemment pas question d'envisager sa fermeture.

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