Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 15/03/1990

M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le Premier ministre sur la situation difficile et préoccupante des harkis et de leurs familles, dont beaucoup cèdent au découragement. Au moment où des secours sont organisés à destination de certains pays de l'Est ou de nations du tiers monde, il importe que la France n'oublie pas ses enfants, des enfants qui ont donné beaucoup pendant la guerre d'Algérie, qui l'ont choisie pour patrie et dont la fierté leur interdit de demander l'aumône. Mais, certains ont faim ou estiment leur dignité bafouée. Il lui demande, en conséquence, de faire en sorte que les pouvoirs publics se penchent sur les harkis sans oublier le travail accompli, sur le plan national, par la délégation générale aux rapatriés, qui ne dispose que de peu de moyens.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 02/08/1990

Réponse. - La situation de la communauté rapatriée d'origine nord-africaine, et plus particulièrement celle des anciens supplétifs de l'armée française, fait l'objet d'une attention toute particulière de la part du Gouvernement. Toutefois, les difficultés rencontrées par les familles quelque 28 années après leur rapatriement en métropole ont montré que les actions spécifiques développées antérieurement n'avaient pas pleinement répondu à l'attente des intéressés. C'est la raison pour laquelle, par les circulaires du 5 septembre 1989 parus au Journal officiel du 9 septembre 1989, le Gouvernement a décidé de faire participer l'ensemble des services de l'Etat à l'amélioration des conditions d'intégration de cette population en y associant les collectivités locales, les organismes consulaires et les unions patronales. La mobilisation de tous ces acteurs devrait être de nature à permettre aux anciens harkis de trouver la place qui est la leur au sein de la communauté nationale.

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