Question de M. MARTIN Hubert (Meurthe-et-Moselle - U.R.E.I.) publiée le 01/03/1990

M. Hubert Martin demande à M. le ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire de lui décrire les perspectives du renforcement de la coopération franco-hongroise dans le domaine des coproductions cinématographiques.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 26/04/1990

Réponse. - Les relations cinématographiques franco-hongroises sont régies par l'accord de coproduction et d'échanges du 17 février 1970. Lors de la dernière commission mixte cinématographique, qui s'est réunie à Budapest les 7 et 8 mars 1989, cet accord a été modifié afin de permettre le montage des projets avec un apport minoritaire de 20 p. 100 (auparavant, cet apport devait, au minimum, être de 30 p. 100). Les incertitudes pesant sur l'organisation de la cinématographie hongroise et les difficultés économiques de ce pays n'ont pas permis, à ce jour, l'aboutissement de véritables coproductions. Cependant, certains films importants tels que " Cyrano de Bergerac " ont été tournés en partie dans des studios hongrois. Dans le domaine audiovisuel, plusieurs réalisations ont pu être faites en coproduction telles que " Les Flotteurs " de Judith Elek ou " Ma Légion " de Martin Ledinsky, récemment diffusées par la S.E.P.T. La S.E.P.T. devrait programmer prochainement un cycle consacré au cinéma hongrois, dans le cadre de son ciné-club européen. Le 8 mars dernier, a été signé un accord de partenariat entre la société française Anabase et Mafilm, qui rassemble la majeure partie des infrastructures techniques hongroises. Cet accord a débouché sur la création de la société Mafilm Europa destinée à gérer les prestations de services effectuées en Hongrie pour des tournages de films européens. Cet accord devrait, à terme, favoriser l'émergence de coproductions entre la France et la Hongrie. La mise en place du fonds d'aide à la coproduction cinématographique avec les pays de l'Est permettra très prochainement le rapprochement de sociétés de production françaises et de studios hongrois sur des projets communs. Ce fonds, doté de 10 millions de francs pour l'année 1990, est destiné à attribuer des aides sélectives aux sociétés de production françaises souhaitant coproduire des oeuvres de réalisateurs hongrois, soviétiques, bulgares, tchécoslovaques, est-allemands, roumains ou polonais. Enfin, le Centre national de la cinématographie, interlocuteur permanent des intervenants hongrois de la production cinématographique, poursuivra une politique d'échanges et de dialogues afin de répondre aux demandes d'assistance technique et juridique exprimées par les professionnels hongrois qui oeuvrent en faveur d'une profonde mutation de leur industrie nationale.

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