Question de M. de CUTTOLI Charles (Français établis hors de France - RPR) publiée le 22/02/1990

M. Charles de Cuttoli attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur les préoccupations de nos compatriotes au Japon en matière de dispositif contre les risques sismiques au lycée franco-japonais de Tokyo. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître le dispositif de sécurité mis en place à l'intérieur du lycée notamment au cas où un séisme important se produirait pendant les heures de fonctionnement de cet établissement. Il lui demande également si le lycée est doté d'un matériel de secours de première urgence. Il lui demande si, parmi le personnel d'encadrement, des personnes qualifiées pour administrer les premiers soins ont pu être recensées ; dans la négative, il lui demande s'il est envisagé de faire dispenser à ces personnels une formation appropriée. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître si les dispositions actuellement en vigueur au lycée franco-japonais de Tokyo en matière d'encadrement médical correspondent au moins aux mesures applicables dans les lycées en France.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 26/07/1990

Réponse. - Les responsables du lycée franco-japonais de Tokyo ont le souci constant d'améliorer la protection de l'établissement contre les secousses sismiques. Si les bâtiments ne correspondent plus aux normes anti-sismiques désormais imposées aux constructions d'aujourd'hui, ils représentent néanmoins de sérieuses capacités de résistance, comme l'atteste l'absence de dégâts lors du séisme du 17 décembre 1987, pourtant assez violent : des témoins, placés dès le lendemain, sur les lézardes apparues sur certains murs, montrent que, depuis trois ans, aucune ne s'est élargie. Diverses dispositions ont été prises en vue d'affronter au mieux un séisme majeur : pour le cas où les élèves devraient demeurer un certain temps dans ce qui subsisterait des locaux, des vivres et de l'eau sont entreposés dans différents endroits, de manière à préserver des chances d'accessibilité. Ces stocks sont renouvelés régulièrement afin d'être constamment propres à la consommation. Ungroupe électrogène de petite dimension peut, à tout moment et à toutes fins utiles, alimenter un poste de radio émetteur et récepteur et fournir un éclairage minimum ; il est mis régulièrement en marche, comme le poste émetteur, et soigneusement vérifié ; un autre poste de radio est branché en permanence sur la séquence utilisée en cas de séisme par les autorités japonaises. En outre, depuis 1989, les gaz répondent aux normes anti-sismiques et se ferment automatiquement en cas de secousses assez fortes. Des vitrages renforcés remplacent les vitres normales qui peuvent, en se brisant, provoquer des blessures sérieuses ; toutes les armoires des cabinets de sciences physiques et naturelles contenant des produits toxiques sont arrimées aux murs et les flacons fixés à l'intérieur. Des casques sont placés à portée constante des élèves et des personnels. Il n'est pas douteux, au demeurant, que la vigilance des responsables de l'établissement n'y introduisent encore d'autres innovations propres à renforcer la sécurité des personnes. Un exercice d'alerte est effectué chaque trimestre par tous ceux qui fréquentent le lycée et les consignes de sécurité données par les autorités japonaises sont exactement suivies : le lieu de rassemblement est connu de tous, il se situe à proximité du lycée, près d'un bâtiment entouré de grandes aires totalement dégagées. L'encadrement médical constitue le point faible du lycée franco-japonais de Tokyo qui ne dispose ni d'infirmière ni d'infirmerie et fait appel, en cas de besoin, à l'hôpital de la police, situé à proximité du lycée. Le ministère des affaires étrangères lui a demandé de prendre sans attendre toutes les mesures nécessaires en cette matière et s'est déclaré disposé à y affecter un V.S.N.A. médecin si l'établissement décidait d'en assumer la charge.

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