Question de M. MATHIEU François (Loire - UC) publiée le 22/02/1990

M. François Mathieu attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur les très vives préoccupations exprimées par les producteurs de viande porcine de la Loire, face à l'effondrement des cours qui à hauteur de 8,54 francs le kilogramme se situent très en deça du seuil de rentabilité et menacent l'existence de nombreux éleveurs. Il lui demande de bien vouloir intervenir au niveau communautaire afin que soient augmentées les restitutions à l'exportation malencontreusement diminuées fin juin 1989, voire le cas échéant prendre des mesures au niveau national visant au soutien des cours afin d'éviter la disparition de nombreux éleveurs dont la situation financière est plus que préoccupante.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 12/04/1990

Réponse. - Après une période de forte hausse sur la première partie de l'année 1989, les cours du porc ont connu sur le dernier trimestre une baisse, accentuée au début du mois de janvier 1990. Cette baisse a résulté d'un déséquilibre conjoncturel du marché lié à une sous-consommation de viande traditionnellement observée à l'époque des fêtes et à des difficultés à l'exportation ressenties plus particulièrement par nos partenaires danois. Afin de remédier à cette situation, le Gouvernement a demandé le 19 janvier 1990 aux autorités communautaires de revaloriser les restitutions en faveur de la viande de porc. Dès le 22 janvier, la décision était prise de procéder à une revalorisation significative des restitutions. Cette décision, ainsi que d'autres facteurs conjoncturels récents, en particulier une accélération des exportations communautaires vers les pays de l'Est, ont eu pour effet un redressement rapide du marché du porc. Mais chacun s'accorde à reconna^itre que ces fortes fluctuations conjoncturelles sont néfastes pour l'ensemble des maillons de la filière. Nous devons donc poursuivre la réorganisation de cette filière, selon les orientations arrêtées en 1989 avec les organisations professionnelles intéressées, et améliorer l'efficacité des mécanismes de gestion communautaire du marché du porc.

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