Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 01/02/1990

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre du commerce extérieur quel bilan d'ensemble peut-on tirer de la procédure V.S.N.E. (volontaire du service national en entreprise) depuis qu'elle a été instituée ? A-t-elle pu concourir efficacement au développement de nos exportations ?

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Réponse du ministère : Commerce extérieur publiée le 22/03/1990

Réponse. - Le service national en entreprise, né à la fin des années soixante-dix, a véritablement pris son essor à partir de 1984. Ainsi de 438 en 1984 les incorporations de V.S.N.E. sont passées à 1873 en 1989. En quintuplant, ce type de coopérant représente désormais plus de 40 p. 100 des effectifs totaux de la coopération. et des coopérants de 1984 à 1989 Nota : voir tableau page 616. Ce tableau, pour éloquent qu'il soit quant au succès de la procédure V.S.N.E., tant auprès des entreprises que des jeunes diplômés, ne reflète cependant pas tout l'intérêt que suscite cette forme de coopération. En effet la limitation du nombre de V.S.N.E. par rapport à celui de l'ensemble des coopérants a conduit au plafonnement du nombre des incorporations de V.S.N.E. En 1988 et surtout en 1989, les entreprises ont présenté 3 000 demandes d'affectation, imposant une plus grande sélectivité dans le choix des bénéficiaires. Selon les premières tendances, le nombre des demandes devrait encore croître en 1990. Les pays d'accueil imposent dans certains cas des quotas limitant les entrées de V.S.N.E. soit dans le cadre d'accords spécifiques, soit en vertu de leur politique générale d'accueil des étrangers, ce qui limite les possibilités d'incorporation. Si l'on considère la répartition géographique des V.S.N.E., on assiste à une diversification des pays d'accueil. Parmi les nouveaux venus figurent - de façon marginale - la Nouvelle-Zélande, le Viet-Nam, mais surtout les pays de l'Est, tandis que les affectations au Canada, au Japon, à Hong-kong et dans le Sud-Est asiatique en général se multiplient. Les régions d'affectation les plus demandées restent cependant la C.E.E. et les Etats-Unis bien que les entrées de V.S.N.E. soient étroitement contingentées pour ce dernier pays. Nota : voir tableau page 616. Si les grands groupes industriels ou prestataires de services (chiffre d'affaires supérieur à 1,5 milliard de francs) ont recruté à eux seuls la moitié des V.S.N.E. incorporés en 1989, on note cependant que les V.S.N.E. recrutés par les entreprises moyennes (chiffres d'affaires compris entre 200 millions et 1,5 milliard de francs) et les P.M.E. (chiffre d'affaires inférieur à 200 millions de francs) ont augmenté. Nota : voir tableau page 617. La croissance du nombre des incorporations de V.S.N.E. et du nombre des entreprises qui recherchent cette forme d'affectation de jeunes cadres auprès de leurs implantations à l'étranger pour les renforcer ou pour explorer et développer de nouveaux marchés est significative de la réussite de cette forme de coopération. En effet, les jeunes gens, qui ont fait l'objet d'une sélection sévère en France et ont accompli des stages de formation préalables à leur incorporation, s'avèrent, à de rares exception près, très motivés et montrent de grandes qualités dans leurs prestations professionnelles, ce qui leur permet d'accomplir pleinement la mission qui leur a été confiée et par là d'aider à la promotion de nos ventes à l'étranger. Par leur coût modéré par rapport à celui d'un cadre expatrié, les V.S.N.E. permettent aux entreprises, surtout à celles qui sont de petites dimensions, de prendre pied sur les marchés étrangers dans les meilleures conditions budgétaires et ce faisant d'améliorer leur compétitivité par rapport à la concurrence. Enfin les V.S.N.E. acquièrent au cours de leur séjour à l'étranger une maturité et une expérience professionnelle et humaine précieuses pour l'avenir. ; Si les grands groupes industriels ou prestataires de services (chiffre d'affaires supérieur à 1,5 milliard de francs) ont recruté à eux seuls la moitié des V.S.N.E. incorporés en 1989, on note cependant que les V.S.N.E. recrutés par les entreprises moyennes (chiffres d'affaires compris entre 200 millions et 1,5 milliard de francs) et les P.M.E. (chiffre d'affaires inférieur à 200 millions de francs) ont augmenté. Nota : voir tableau page 617. La croissance du nombre des incorporations de V.S.N.E. et du nombre des entreprises qui recherchent cette forme d'affectation de jeunes cadres auprès de leurs implantations à l'étranger pour les renforcer ou pour explorer et développer de nouveaux marchés est significative de la réussite de cette forme de coopération. En effet, les jeunes gens, qui ont fait l'objet d'une sélection sévère en France et ont accompli des stages de formation préalables à leur incorporation, s'avèrent, à de rares exception près, très motivés et montrent de grandes qualités dans leurs prestations professionnelles, ce qui leur permet d'accomplir pleinement la mission qui leur a été confiée et par là d'aider à la promotion de nos ventes à l'étranger. Par leur coût modéré par rapport à celui d'un cadre expatrié, les V.S.N.E. permettent aux entreprises, surtout à celles qui sont de petites dimensions, de prendre pied sur les marchés étrangers dans les meilleures conditions budgétaires et ce faisant d'améliorer leur compétitivité par rapport à la concurrence. Enfin les V.S.N.E. acquièrent au cours de leur séjour à l'étranger une maturité et une expérience professionnelle et humaine précieuses pour l'avenir.

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