Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 01/02/1990

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur l'application du décret du 11 avril 1988 définissant un nouveau statut des personnels de direction (chefs d'établissement et adjoints des établissements secondaires : lycées, L.E.P. et collèges). Elle lui demande quelles mesures d'urgence il envisage en vue de la publication des arrêtés d'intégration dans les nouveaux corps et pour permettre aux personnels de direction de bénéficier des nouvelles dispositions en matière de revalorisation. Elle lui demande enfin quelles sont les mesures qu'il étudie, à court et à long terme, pour apporter des réponses aux revendications des personnels de direction : transformation des postes de 3e classe en postes de 1re classe-2e catégorie, attribution de deux tiers des avantages indiciaires et indemnitaires aux adjoints, révision du classement des lycées, révision de l'échelle indiciaire avec création de nouveaux échelons et majoration de quinze points pour les personnels de plus de cinquante ans et les retraités, actualisation des indemnités existantes, redéfinition de celles portant sur le logement, les frais de déménagement, le départ en retraite, tableau d'assimilation pour les retraités aux actifs, en ce qui concerne les bonifications indiciaires. Elle insiste pour connaître les dates, les conditions des négociations à engager sans attendre avec les organisations syndicales, en vue de modifier le nouveau statut, répondre aux exigences des personnels de direction et reconnaître un rôle important dans l'amélioration, l'évolution du service public d'éducation.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 19/04/1990

Réponse. - Les diverses mesures arrêtées à l'égard des personnels de direction dans le cadre du statut d'avril 1988 (environ 12 500 personnes concernées) ont eu pour effet une revalorisation importante de leur situation. Ces mesures représentent un coût total de 260 millions de francs, réparti sur plusieurs exercices budgétaires. Toutefois, les décisions prises à l'égard des corps enseignants et d'inspection dans les plans de revalorisation de 1989 ont justifié une certaine harmonisation des dispositions prises en avril 1988 à l'égard des personnels de direction. Un certain nombre de dispositions ont d'ores et déjà été arrêtées. C'est ainsi que, pour tenir compte des dispositions prévues à l'égard des corps enseignants, d'éducation et d'information et orientation, le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports a décidé de supprimer à terme la troisième classe du corps des personnels de direction de deuxième catégorie. La transformation des emplois correspondants sera achevée d'ici au 31 décembre 1995. Par voie de conséquence, le pourcentage statutaire des emplois de première classe de deuxième catégorie sera, au cours de la même période, porté de 15 à 20 p. 100. Le pourcentage statutaire des emplois de première classe de première catégorie (30 p. 100) sera quant à lui atteint dès 1992. Ces dispositions permettent en particulier de garantir aux personnels de direction un avancement de classe dans le cadre d'un déroulement normal de carrière. Par ailleurs, comme il en a été pour les personnels enseignants dans le cadre du plan de revalorisation, un certain nombre de mesures indemnitaires ont été arrêtées. A compter de la rentrée 1990, les indemnités des principaux de collège seront alignées sur celles des proviseurs de lycée et des proviseurs de lycée professionnel (exception faite de l'indemnité de sujétions spéciales des proviseurs des lycées de quatrième catégorie). A compterde la même date, afin notamment de rendre plus attractifs les débuts de carrière des personnels de direction, les indemnités des chefs d'établissement adjoints seront portées à 60 p. 100 de celles des chefs d'établissement. En outre, les indemnités de l'ensemble des personnels de direction seront majorées d'un montant uniforme de 4 300 francs par an, dont une moitié au titre du budget de 1991, l'autre au titre du budget de 1992. D'autre part, l'indemnité de sujétions particulières (6 200 francs), prévue pour les enseignants exerçant dans des conditions difficiles, sera attribuée aux personnels de direction des établissements concernés à compter du 1er janvier 1991. L'ensemble de ces mesures représente un coût supplémentaire d'environ 177 millions de francs. Enfin, le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports envisage de nouvelles mesures dans le cadre du protocole d'accord sur la rénovation de la grille de la fonction publique. Ainsi, des mesures relatives à la modification du classement des lycées seront prises rapidement. D'autre part, les bonifications indiciaires attachées aux emplois de direction implantés dans les établissements de première catégorie seront améliorées, compte tenu de la répartition de l'enveloppe qui sera allouée au ministère de l'éducation nationale au titre des nouvelles bonifications indiciaires. Les perspectives de carrière des personnels de direction de la première et de la deuxième classe de la deuxième catégorie seront examinées, en fonction de l'incidence des mesures prévues par le protocole d'accord du 9 février 1990 en faveur des attachés d'administration et des corps assimilés. ; le protocole d'accord du 9 février 1990 en faveur des attachés d'administration et des corps assimilés.

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