Question de M. SOUFFRIN Paul (Moselle - C) publiée le 25/01/1990

M. Paul Souffrin expose à M. le ministre des postes, des télécommunications et de l'espace que l'échec commercial du télétexte français Antiope risque de léser les téléspectateurs sourds et malentendants. Dans une large mesure, le Gouvernement porte la responsabilité de cet échec puisque Télédistribution de France n'a pu imposer ce standard en Europe face à son concurrent Ceefax et le faire connaître en France pour développer un marché comparable à celui de nos voisins. Depuis plus d'un an, les constructeurs de téléviseurs français et étrangers ont abandonné sa production pour celle de Ceefax mais Télédistribution de France continue d'émettre en Antiope. Les associations de personnes sourdes et malentendantes demandent que Télédistribution de France mette en service un transcodeur permettant d'émettre des programmes à la fois en Antiope et Ceefax, ce qui est techniquement possible. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser quelle mesure il compte prendre pour remédier à cette situation.

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Réponse du ministère : Postes publiée le 08/03/1990

Réponse. - La production de téléviseurs équipés en télétexte norme Antiope a effectivement cessé en 1988. Pour remédier à cette situation, Télédiffusion de France, en liaison avec les associations de malentendants, les sociétés de programme de télévision responsables du service de sous-titrage et les industriels, et conformément aux recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel, a développé un transcodeur permettant de diffuser simultanément les sous-titres dans la norme Antiope et dans la norme Ceefax. Cette double diffusion, effective sur Antenne 2 depuis l'été 1989, permet, d'une part, aux 100 000 ménages équipés de décodeurs Antiope de continuer à recevoir ce service comme par le passé, d'autre part, aux sociétés de programme de continuer à développer le sous-titrage (800 heures de programmes sous-titrés en 1989) dans l'intérêt des malentendants (4 millions de personnes concernées en France), et, enfin, aux fabricants de téléviseurs de développer unparc homogène de récepteurs en Europe. Télédiffusion de France a proposé aux autres sociétés de programme d'utiliser le même dispositif.

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