Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 18/01/1990

M. André Fosset appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les informations contenues dans une récente brochure intitulée Bibliothèques publiques et illettrisme se proposant d'aider à développer toute initiative dans ce domaine. Cette publication met en valeur le fait que 65 p. 100 des professionnels expriment fortement leurs difficultés à agir face à un problème complexe auquel ils ne se sentent pas suffisamment préparés, il lui demande la suite qu'il envisage de réserver à ces préoccupations et les initiatives qu'il proposera aux correspondants régionaux et départementaux du groupe permanent de lutte contre l'illettrisme (G.P.L.I.) qui ont un rôle déterminant à jouer en relation avec la direction régionale des affaires culturelles (D.R.A.C.) afin, en réconciliant un public défavorisé devant la lecture, de lutter contre l'exclusion culturelle.

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Transmise au ministère : Culture


Réponse du ministère : Culture publiée le 05/04/1990

Réponse. - En réponse aux préoccupations des professionnels des bibliothèques qui ne se sentent pas suffisamment préparés à agir face au problème complexe de l'illettrisme, le ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire a prévu : d'introduire le traitement des problèmes posés par l'illettrisme dans les programmes de formation initiale des personnels. La direction du livre et de la lecture favorise au moyen de crédits déconcentrés l'organisation en région de stages, séminaires, journées d'étude, en collaboration avec des agences de coopération régionales, le centre national de la fonction publique territoriale, un certain nombre d'associations spécialisées ; des interventions de conseil et d'évaluation des services par des spécialistes de l'illettrisme. Le groupe permanent de lutte contre l'illettrisme, mission interministérielle représentée par des correspondants régionaux et départementaux se doit d'entreprendre des actionsde coordination avec les structures de lecture publique qui dépendent des collectivités territoriales (bibliothèques municipales, bibliothèques centrales de prêt) et qui pour la plupart interviennent très largement dans les secteurs scolaires, et dans les secteurs socialement défavorisés. Les directions régionales des affaires culturelles reçoivent chaque année, en pourcentage croissant, des crédits déconcentrés pour le développement de la lecture. Ces crédits permettent le soutien d'opérations locales et particulièrement celles qui mettent en application les conventions ou protocoles d'accord inteministériels de développement culturel, signés avec les ministères de la justice (bibliothèques de prison), de la santé (actions petite enfance) et du tourisme.

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