Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 24/12/1987

M. Paul Loridant s'inquiète auprès de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur, chargé de la sécurité, du manque de moyens auquel se trouve trop souvent confrontée la police scientifique. Il prend exemple notamment de l'arrestation récente du présumé coupable des meurtres de personnes âgées à Paris. Il s'avère que cette arrestation aurait pu avoir lieu beaucoup plus tôt si la police avait disposé d'un fichier informatisé des empreintes digitales. En conséquence, il lui demande quels moyens il compte mettre en oeuvre afin de remédier aux lacunes de la police scientifique.

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Réponse du ministère : Sécurité publiée le 28/01/1988

Réponse. -La police technique et scientifique, après avoir effectivement pris du retard au cours des dernières décennies, fait à présent l'objet d'une rénovation complète. Celle-ci touche les laboratoires de police scientifique, les services d'identité judiciaire, ainsi que les grands fichiers informatisés de recherche criminelle. Elle s'exerce dans tous les domaines, qu'ils relèvent de l'immobilier, des équipements, du fonctionnement, du personnel, de la formation ou des moyens mobiles. C'est ainsi, entre autres, que le budget d'équipement des laboratoires a été multiplié par six et celui des services d'identité judiciaire a été doublé. En outre, ces derniers services sont en cours de dotation d'un fichier national de traitement informatisé des empreintes digitales qui supprimera progressivement la multiplicité des fichiers décadactylaires et monodactylaires constitués sur le plan national. Une mesure budgétaire nouvelle de 20 millions de francs par an a été obtenue à partir de 1987 pour cette réalisation. Le système est à présent en cours d'installation. Il faudra toutefois deux à trois ans avant qu'il n'atteigne sa pleine efficacité.

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