Question de M. BELCOUR Henri (Corrèze - RPR) publiée le 26/11/1987

M.Henri Belcour attire l'attention de Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, sur l'insuffisance de la couverture vaccinale des adultes. En effet, si les campagnes de vaccination en milieu pédiatrique ont atteint leurs objectifs, il n'en demeure pas moins qu'une gamme de maladies infectieuses reste responsable d'importantes morbidité et mortalité dans certains groupes d'âge, notamment chez les adultes. On peut citer à ce sujet les infections pneumococciques ou les grippes, dans la population âgée, le tétanos et la rubéole dans la population des femmes en âge de procréer, et l'hépatite B. Or il s'avère qu'une très faible proportion de ces groupes à risque se trouve réellement immunisée. Outre l'action des organismes de tiers payant, tels que la sécurité sociale, les assurances et mutuelles diverses, et les campagnes d'éducation des associations de consommateurs, il serait sans doute opportun que les pouvoirs publics contribuent eux aussi à la sensibilisation de l'opinion. Il lui demande donc de lui exposer l'action qu'elle compte mener pour chaque pathologie citée précédemment, afin d'étendre la couverture vaccinale des adultes.

- page 1855


Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 07/04/1988

Réponse. -Ainsi que le souligne l'honorable parlementaire, la couverture vaccinale des adultes n'est pas encore suffisante. Selon une enquête de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés, seulement 63 p. 100 des hommes et 54 p. 100 des femmes sont à jour de leur vaccination antitétanique : c'est pourquoi le ministère chargé de la santé délègue, chaque année, des crédits aux directions départementales des affaires sanitaires et sociales, afin de renforcer la couverture immunitaire des populations à risques, notamment des personnes âgées. En ce qui concerne la grippe, la vaccination est essentiellement indiquée chez les sujets âgés : la couverture vaccinale est de 60 p. 100 chez les plus de soixante-quinze ans, et de 43 p. 100 chez les plus de soixante-cinq ans. La vaccination anti-grippale est remboursée chez les plus de soixante-quinze ans, par la Caisse nationale d'assurance maladie, qui assure également une information sur cette prévention ; par ailleurs, le groupe d'étude et d'information sur la grippe organise régulièrement des journées d'informations auxquelles participe le ministre chargé de la santé. Concernant la rubéole, une information a été effectuée par le ministère chargé de la santé, auprès des sages-femmes, sur l'intérêt de la vaccination des femmes séro-négatives après l'accouchement. La vaccination contre l'hépatite B n'est indiquée que chez les sujets à risques, notamment le personnel hospitalier exposé, pour lequel elle a été fortement recommandée par circulaire du 15 juin 1982. En ce qui concerne la vaccination pneumococcique, une réflexion sur ses indications a été engagée par le comité technique des vaccinations.

- page 476

Page mise à jour le