Question de M. MASSERET Jean-Pierre (Moselle - SOC) publiée le 19/11/1987

M.Jean-Pierre Masseret expose à Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, que nombreux sont nos concitoyens qui sont maintenus en vie grâce à la dialyse. La plupart des malades sont traités en milieu hospitalier. Il s'ensuit des déplacements importants, longs, et des coûts d'intervention élevés pour la collectivité. En revanche, la formule de centre léger de dialyse décentralisé peut être aujourd'hui envisagée grâce aux progrès techniques. Ces centres apportent la même garantie de sécurité que les soins en hôpitaux, ils diminuent la durée des transports, ils rapprochent les soins du cadre de vie des malades et ils font réaliser de substantielles économies à la collectivité. Or la carte sanitaire freine les initiatives qui ont pour objet la réalisation des centres légers de ce type. Il lui demande de lui indiquer les mesures qu'elle compte prendre pour favoriser l'installation de centres légers de dialyse en France.

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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 07/04/1988

Réponse. -En matière de traitement de l'insuffisance rénale chronique, l'orientation prioritaire de la politique de santé demeure le maintien à domicile des malades hémodialysés afin de leur éviter des déplacements importants et longs vers un centre de dialyse. Lorsque pour des raisons sociales l'hémodialyse à domicile est impossible, les méthodes de prise en charge par autodialyse sont systématiquement proposées aux malades afin de rapprocher leur lieu de traitement de leur cadre de vie. La formule d'unité légère de dialyse qui constituerait une structure de soins intermédiaire entre le centre de dialyse et l'unité d'autodialyse est actuellement à l'étude. Mais il convient de noter qu'elle s'apparente à des structures déjà existantes dans le cadre de la carte sanitaire. En effet, l'arrêté du 19 juin 1978 définit les normes minimales exigibles en matière de centre d'hémodialyse et crée une distinction entre les centres lourds et les centres dits " ambulatoires " qui semblent très proches des " structures légères " souhaitées par la Commission nationale d'hémodialyse et de transplantation.

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