Question de M. TARCY Raymond (Guyane - SOC) publiée le 12/11/1987

M.Raymond Tarcy signale à M. le ministre des départements et territoires d'outre-mer les difficultés rencontrées par les éleveurs aquacoles de Guyane qui depuis plusieurs mois n'arrivent plus à écouler leurs productions. Quarante tonnes de chevrettes sont actuellement non écoulées en raison de la non-compétitivité des prix proposés sur les marchés extérieurs. En plus du coût prohibitif (80 francs au kilogramme à la sortie du bassin) il semble que le seuil de rentabilité qui exige une production d'environ 2 tonnes par bassin soit loin d'être atteint puisqu'il est actuellement de 800 kilogrammes seulement. Cette spéculation sur laquelle de grands espoirs étaient fondés éprouve d'évidentes difficultés à s'intégrer dans un tissu économique encore embryonnaire certes mais qui voudrait en tout cas évoluer très rapidement. Aussi apparaît-il indispensable de dresser un bilan des résultats obtenus sur les deux dernières années et, éventuellement, connaître les dispositions qui sont envisagées pour permettre l'écoulement des produits ainsi que la rentabilité des bassins aquacoles en activité actuellement en Guyane.

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Réponse du ministère : Départements et territoires d'Outre-mer (DOM-TOM) publiée le 14/01/1988

Réponse. -Des programmes de développement de la chevrette d'eau douce ont été mis en place aux Antilles et en Guyane à la fin des années 1970. Dans ce dernier département, soixante-quatre hectares de bassins étaient ensemencés en 1986 pour une production de tente-cinq tonnes. Le marché guyanais n'absorbant qu'environ quinze tonnes par an, il convient de trouver des débouchés à l'extérieur du département et notamment en métropole. La recherche de nouveaux circuits commerciaux suppose que soit poursuivie l'amélioration de la qualité et de la régularité de la production. D'ores et déjà, en fin d'année 1987, un nouveau débouché pour une partie de la production s'est ouvert à des conditions de prix satisfaisantes et des accords sont intervenus avec la compagnie Air France pour que le transport de ces chevrettes fraîches s'effectue dans de bonnes conditions. Par ailleurs, les exploitations aquacoles bénéficient des mesures qui seront mises en place à l'issue de l'évaluation des résultats obtenus par le plan de développement agricole de la Guyane.

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