Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 12/11/1987

M.Pierre-Christian Taittinger demande à Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, comment pourraient être améliorés, dans notre système hospitalier, les soins aux mourants, sans avoir recours à la création de services de thanatologie qui ne sont pas dignes d'une société moderne. La phase terminale d'une maladie doit être la préoccupation de tous. Elle fait partie de la continuité des soins. Mais les services, pour garder jusqu'à la fin ceux qu'ils ont aidés à lutter pour la vie, ont besoin de dispoer de moyens différents, d'une organisation adaptée, d'équipes soignantes cohérentes.

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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 25/02/1988

Réponse. -La prise en charge des mourants nécessite une présence et une aide par l'ensemble des ressources thérapeutiques et le soutien psychologique. La prise en compte prioritaire des besoins du malade demande une organisation adaptée du service et la mise à disposition de moyens polyvalents : équipe médicale et paramédicale motivée et formée à cet effet, intervention de psychologues, éventuellement de bénévoles, locaux pouvant accueillir les familles. Dans un premier temps, la création de quelques unités spécialisées dans les soins palliatifs est indispensable pour permettre la recherche et l'enseignement adapté. D'autres expériences sont menées actuellement au sein d'unités de long séjour pour personnes âgées ou dans des services d'oncologie. Quelle que soit leur forme, ces unités n'ont de réelle efficacité que lorsqu'elles peuvent être source de réflexion et d'évaluation. L'objectif à long terme est la capacité de chaque service ou institution en charge de malades " lourds " de fournir, au même titre que toute autre prestation, les soins d'accompagnement nécessaires dans le respect de la dignité de la vie.

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