Question de M. ROUJAS Gérard (Haute-Garonne - SOC) publiée le 05/11/1987

Le 15 novembre 1984, M.Gérard Roujas attirait l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur l'importance historique du 8, cour du Commerce-Saint-André, à Paris (6e), lui rappelant que le passé de cette impasse est intimement lié à l'historique de la Révolution française. Outre la tour Philippe-Auguste, on peut en effet y découvrir les vestiges de l'Imprimerie du Peuple de Camille Desmoulins. Compte tenu de l'état de délabrement du site et à la veille du bicentenaire du début de la Révolution, il lui demandait d'entreprendre le classement et la restauration de l'imprimerie en vue d'y installer le premier musée de la Révolution. Le commissaire de la République de la région Ile-de-France avait alors été saisi et le 8, cour du Commerce-Saint-André, avait fait l'objet d'un prédossier par les soins de la direction régionale des affaires culturelles. Cela étant rappelé, il lui demande de bien vouloir l'informer de l'état d'avancement de ce dossier. Il lui demande par ailleurs s'il entend favoriser la création, sur ce site, d'un musée de la Révolution indispensable à Paris et à la France.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 28/01/1988

Réponse. -La cour du Commerce-Saint-André (façades, toitures, entrées XIXe siècle, sol et verrière du passage) a fait l'objet d'un dossier de protection au titre des monuments historiques, qui a été présenté à la commission régionale du patrimoine historique, archéologique et ethnologique du 8 avril 1986 et qui a débouché sur une inscription sur l'inventaire supplémentaire le 11 mai 1987. En l'absence de témoignages subsistant dans ces lieux sur les événements révolutionnaires, notamment à défaut de trace de l'Imprimerie du Peuple, une mesure de classement n'est pas envisagée pour l'instant. Le ministère de la culture et de la communication n'a pas été jusqu'ici informé d'un projet de création d'un musée de la Révolution dans ce site. Les propriétaires des lieux sont des particuliers, en grande partie des commerçants, et aménagent les immeubles en boutiques au rez-de-chaussée et bureaux au-dessus. La proposition, par l'un deux, d'une animation de plein air pourrait permettre d'associer ces lieux au bicentenaire de la Révolution.

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