Question de M. GOLLIET Jacques (Haute-Savoie - UC) publiée le 15/10/1987

M.Jacques Golliet attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales et de l'emploi sur l'incidence des maladies cardio-vasculaires sur le budget de la sécurité sociale. Ces maladies, qui sont très coûteuses et fréquentes (on évalue en effet à 3 millions le nombre de sujets atteints et à près de 12 millions le nombre des sujets à risques), sont une des principales causes du déficit actuel. Une meilleure information du public concernant les facteurs de risques aurait très certainement un impact positif sur les comportements individuels. Aussi, il lui demande s'il n'envisage pas de lancer une vaste campagne de sensibilisation de la population, comme cela a d'ailleurs déjà été fait dans d'autres pays occidentaux.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 11/02/1988

Réponse. -Les maladies cardio-vasculaires représentent effectivement 200 000 décès par an dont un tiers est dû aux accidents aigus coronariens, un tiers correspond aux décès par insuffisance cardiaque quelle qu'en soit l'origine, le dernier tiers est dû aux accidents vasculaires cérébraux. C'est la première cause de mortalité en France. C'est la raison pour laquelle a été mise en place en 1985 une commission nationale des maladies cardio-vasculaires, chargée de formuler des propositions pour lutter contre ces maladies. La prévention doit être privilégiée. Elle consiste notamment à lutter contre le tabagisme, contre l'hypertension artérielle, et à prendre en compte les problèmes relatifs à la nutrition. Des campagnes d'information concernant les dangers du tabac ont déjà été réalisées et une grande campagne nationale d'information débutera prochainement. Par ailleurs, il s'agit de mieux faire respecter la loi de 1976 qui prévoit notamment l'interdiction de fumer dans les lieux publics. De plus, une campagne d'information concernant les dangers de l'hypertension artérielle a été réalisée récemment par la fédération de cardiologie sous le slogan " Hypertension attention . ". Enfin, un groupe de travail de la commission nationale des maladies cardio-vasculaires étudie les problèmes relatifs à la nutrition ; dès qu'il aura remis son rapport, une information sera donnée auprès des médecins et de la population.

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