Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 15/10/1987

M.Pierre-Christian Taittinger demande une nouvelle fois à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé des transports, si la météorologie doit être considérée comme un art surréaliste ou comme une technique fiable. Après les prévisions catastrophiques du vendredi 2 octobre, les amoureux de Lully ont eu l'agréable surprise de prendre des coups de soleil pendant le concert présenté dans la cour de Marbre du château de Versailles le samedi 3 octobre et le grand prix de l'Arc de Triomphe s'est couru dans des conditions agréables le dimanche. Faut-il s'en remettre une fois pour toutes aux auspices et aux haruspices ou, au contraire, consacrer des efforts supplémentaires pour que notre service national soit doté de chercheurs et de crédits indispensables.

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Réponse du ministère : Transports publiée le 31/12/1987

Réponse. -La prévision météorologique, qui fait appel à d'importants moyens d'observation et de calcul, est réajustée en permanence en fonction des dernières observations. C'est ainsi que, pour la journée du samedi 3 octobre, le bulletin diffusé le jeudi 1er octobre prévoyait le passage d'une zone nuageuse et faiblement pluvieuse avec une faible hausse des températures maximales. Le bulletin diffusé le vendredi 2 octobre annonçait un ciel très nuageux et des pluies éparses, et des températures de 19 à 22° C sur la moitié nord de la France. Enfin, le bulletin diffusé le samedi 3 à 10 h 40 pour la mi-journée, pour Paris, annonçait : cet après-midi, le ciel restera voilé, mais il fera beau ; température maximale 20° ; vent d'est faible. La pratique de la prévision reste certainement assortie d'un risque d'erreur inhérent à la complexité des mécanismes atmosphériques, à la multiplicité des paramètres en jeu et aux inéluctables limitations matérielles et économiques du recueil des données et des capacités de traitement. Cependant, tous les efforts actuellement déployés par les chercheurs tendent à minimiser ce risque, et la météorologie nationale tient là sa place. De ce point de vue, les prévisions diffusées pour le 3 paraissent correctes, et les organisateurs de manifestations en plein air savent qu'ils peuvent faire appel à des prévisions très localisées qui, en l'espèce, étaient fiables dès le milieu de la matinée. Le ministre délégué chargé des transports tient d'ailleurs à souligner que l'ouragan qui a récemment balayé la Bretagne avait pu être prévu plus de 48 heures à l'avance et que, grâce à cette prévision et aux avertissements qui ont été prodigués, on n'a pas eu à déplorer de pertes de vies humaines en mer. Ce résultat a suscité l'intérêt de pays voisins pour les méthodes utilisées par la météorologie française. Le ministre délégué chargé des transports est prêt à demander au directeur de la météorologie nationale d'organiser, à la demande des présidents de commissions parlementaires qui le souhaiteraient, une visite de ses installations qui devrait permettre de mieux connaître et d'apprécier ses méthodes, leurs résultats, et les modalités de leur diffusion.

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