Question de M. SÉRUSCLAT Franck (Rhône - SOC) publiée le 10/09/1987

M.Franck Sérusclat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la suppression de quelque 284 postes de professeur d'école normale et 210 postes de directeur d'études. Cette mesure l'inquiète : les personnels concernés sont chargés de la formation, tant initiale que continue, des enseignants du premier degré. On sait l'importance de cette période d'étude pour la réussite scolaire des enfants. Sachant que les élèves actuellement à l'école maternelle et élémentaire auront l'âge du baccalauréat en l'an 2000, il doute qu'avec de telles mesures 80 p. 100 d'entre eux atteignent le niveau de fin d'études secondaires. En conséquence, il lui demande si ce projet reste un objectif du Gouvernement.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 22/10/1987

Réponse. -Trois cents postes de professeurs d'école normale ont été effectivement supprimés à la rentrée de 1987, en conséquence du décret n° 86-487 du 14 mars 1986 qui a modifié le régime de formation des futurs instituteurs. Le régime antérieur fixait à trois ans la scolarité des élèves-instituteurs. Le nouveau régime porte à quatre ans la durée totale des études, en vertu des deux principes suivants : deux années d'études à l'université, après le baccalauréat, sanctionnées par l'obtention du diplôme d'études universitaires générales ; deux années de formation professionnelle à l'école normale. La diminution du nombre d'années passées par les élèves-instituteurs à l'école normale a eu pour conséquence logique la réduction des besoins en postes de professeurs dans ces établissements. C'est pourquoi il a été décidé de retirer 300 postes sur les 2 500 qui existaient, soit 12 p. 100 des emplois, ce qui a constitué une mesure très modérée pour une réduction dela scolarité de trois à deux années. Ces postes ont été transférés particulièrement aux lycées où des effectifs supplémentaires d'élèves étaient attendus à la rentrée 1987. Il n'y a aucun lieu de craindre que le potentiel de formation initiale et continue des instituteurs soit insuffisant. Après ce transfert, le rapport entre postes de professeurs et élèves-instituteurs en formation dans les écoles normales sera inférieur à un pour cinq et demi, au plan national. Par ailleurs, la décision de recruter désormais les professeurs de collège par le concours du C.A.P.E.S. a entraîné une diminution très sensible des effectifs en centres de formation de P.E.G.C. et va effectivement conduire à la fermeture de ces centres, à l'exception des centres de formation à la technologie dont le potentiel en personnel d'encadrement est maintenu, eu égard aux besoins induits par le recyclage des professeurs d'éducation manuelle et technique.

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