Question de M. CAUPERT Joseph (Lozère - U.R.E.I.) publiée le 30/07/1987

M.Joseph Caupert appelle l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme, chargé des P. et T., sur l'inopportunité de la suppression des cabines téléphoniques dans les petites localités rurales dépourvues d'autres moyens publics d'utilisation du téléphone pour les personnes de passage, les inconvénients d'une telle situation s'avérant particulièrement aigus dans les communes dont la population permanente est faible mais dont la fréquentation touristique est importante. Il lui demande s'il ne lui paraîtrait pas opportun, dans de telles circonstances, de faire abstraction du critère de rentabilité qui paraît actuellement prévaloir, pour ne retenir que celui de service public.

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Réponse du ministère : Postes et télécommunications publiée le 07/04/1988

Réponse. -Le très important parc actuel de cabines téléphoniques implantées sur la voie publique a été mis en place à une époque où l'équipement téléphonique des foyers français était encore insuffisant ; or, à l'heure actuelle, le taux d'équipement de ces foyers est de 96 p. 100. Bien entendu, même un taux d'équipement à 100 p. 100 ne signifierait pas que ce parc est devenu inutile, compte tenu des diverses fonctions qu'assume le téléphone public. Mais cette situation oblige à examiner de près l'implantation existante afin de procéder éventuellement à un redéploiement pour l'adapter au mieux aux besoins réels de la clientèle. Cet examen implique la prise en compte de certains aspects de rentabilité, ce qui ne signifie nullement que les cabines non rentables doivent toutes être supprimées : à cet égard, l'engagement pris de maintenir au moins une cabine par commune est significatif. En outre, la possibilité est offerte aux collectivités locales de demanderl'installation d'autres cabines sous le régime de la location-entretien. Loin de conduire à une diminution du parc, cette politique s'est au contraire traduite, en 1987 au plan national, par un accroissement net de l'ordre de 15 000 du nombre des points d'accès au téléphone public : corrélativement, la disponibilité des appareils s'est améliorée puisque le taux moyen de pannes a chuté de plus de moitié en un an. Une amélioration est encore attendue pour 1988 avec l'apparition d'un nouveau modèle de téléphone public appelé " Uniphone ". Cet appareil, de conception plus simple que les modèles à pièces ou carte permettra d'appeler tous les numéros d'urgence, gratuitement et sans disposer de pièces ou de carte ; il permettra également d'appeler tout autre numéro sous la seule condition de disposer d'une carte Télécom. Ce modèle semble particulièrement bien adapté aux zones rurales. 7 000 de ces appareils devraient être implantés en 1988. Jusqu'à la mise en service de ce nouveau matériel, aucune suppression de cabine ne sera effectuée dans les communes rurales.

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