Question de M. MASSERET Jean-Pierre (Moselle - SOC) publiée le 16/07/1987

M.Jean-Pierre Masseret demande à Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, de bien vouloir intervenir auprès du Gouvernement afin que toutes les dispositions utiles soient prises pour que la médecine des soins quotidiens bénéficie de la reconnaissance à laquelle elle peut légitimement prétendre. Il serait dommageable que perdure une situation où des secteurs médicaux s'opposent alors que les faits nous obligent à croire à leur complémentarité. A l'épreuve de la réalité, nous constatons que le secteur de la médecine des soins quotidiens remplit un rôle très important et souvent essentiel auprès des français. Or, si cela n'est pas nié, ce secteur ne bénéficie pas des mêmes égards que d'autres plus spécialisés. En effet, contrairement à ce qui se passe à l'étranger, notre pays ne donne pas aux praticiens de la médecine de soins, si l'on examine les statuts universitaires de recherche et d'enseignement, les moyens qui leur seraient nécessaires. Cette situation est non fondée si l'on considère la réalité des faits et injuste car elle tend à faire de cette médecine une discipline sous-qualifiée. Il lui demande quelles dispositions elle entend prendre afin qu'un secteur propre à cette discipline soit ouvert dans l'université aux médecins généralistes de ville.

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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 03/09/1987

Réponse. -La médecine des soins quotidiens, qui représente l'une des modalités les plus importantes de la médecine générale, remplit un rôle essentiel dans le système de santé français, et constitue le complément naturel de la médecine spécialisée. A ce titre, les pouvoirs publics ont déjà accompli un effort important pour que sa place dans l'université soit reconnue et que ses praticiens soient associés à la formation dispensée envers les futurs médecins généralistes. Il est notammment possible de citer à cet égard le développement du stage chez le praticien effectué au cours du troisième cycle des études médicales ainsi que la création, dans de nombreuses unités de formation et de recherche, de commissions de médecine générale rassemblant enseignants et médecins généralistes. Lors de la récente révision des articles de la loi n 68-978 du 12 novembre 1968 d'orientation de l'enseignement supérieur introduits par la loi n 82-1098 du 23 décembre 1982 relative aux études médicales et pharmaceutiques, Mme le ministre chargé de la santé et de la famille a réaffirmé sa volonté de réaliser, en liaison avec le ministère de l'éducation nationale, une association plus étroite entre les médecins praticiens non universitaires et les responsables pédagogiques du troisième cycle de médecine générale.

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