Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 16/07/1987

M.Paul Loridant interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme, chargé des P. et T., sur la réorientation envisagée de sa politique en matière de cabine téléphonique sur la voie publique. Le parc des cabines publiques en France est l'un des plus important d'Europe avec 170 000 cabines dont 129 000 situées sur la voie publique. Le développement de ce réseau répond au principe essentiel de service public. Un seuil de rentabilité insuffisant d'une cabine ne peut suffire en lui-même pour vouloir la supprimer à tel ou tel endroit. En effet, grâce à ce réseau, des personnes de revenus modestes ou des personnes âgées peuvent se faire appeler (le P.C.V. ayant été supprimé) ou peuvent appeler sans avoir à payer la location d'un poste. De plus les usagers de la route à la recherche d'un secours (accidents ou pannes) ont fréquemment recours à ces cabines publiques. Viendrait-il à l'idée des sociétés d'autoroutes de supprimer les bornes téléphoniques régulièrement espacées sur les autoroutes au seul motif qu'elles ne sont pas assez utilisées. Enfin les ménages français pourraient être équipés à 100 p. 100 d'un téléphone qu'un réseau de cabines téléphoniques continuerait à se justifier pour les raisons évoquées précédemment. En conséquence, il lui demande de bien vouloir préciser les bases de la politique qu'il entend défendre dans ce domaine ; et s'il conçoit le développement et l'installation d'un réseau de cabines téléphoniques sur la voie publique comme un service public auquel les usagers et les élus restent attachés.

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Réponse du ministère : Postes et télécommunications publiée le 17/09/1987

Réponse. -Ainsi que le souligne lui-même l'honorable parlementaire, le réseau français de téléphones publics est l'un des plus importants de l'Europe, sinon le plus important. Sa mise en place a correspondu au désir de mettre le téléphone à la portée de tous, à une époque où le taux d'équipement des foyers était notoirement insuffisant. La situation est aujourd'hui bien différente, 95 p. 100 des foyers sont équipés du téléphone. Bien entendu, ainsi qu'il est souligné dans la question, même un équipement à 100 p. 100 ne justifierait pas la suppression des téléphones publics, compte tenu des besoins spécifiques auxquels ils répondent. Il n'est d'ailleurs nullement question de suppression, mais bien plutôt de diversification et de modernisation. La nécessité de lutter contre le vandalisme conduit au développement des téléphones à cartes, des publiphones à pièces renforcés (type " TE80 ") et des points-phones. S'agissant du secours aux usagers de la route, il est rappelé qu'il sera maintenu au moins une cabine par commune, et qu'un nouveau type de téléphone public, " l'Uniphone ", qui commencera à être implanté en 1988, permettra d'appeler gratuitement, et sans avoir besoin de pièces ni de carte, les services d'urgence.

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