Question de M. DELONG Jacques-Richard (Haute-Marne - RPR) publiée le 25/06/1987
M.Jacques Delong attire l'attention de Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, sur les informations de type prétendument médical données le 15 juin, à treize heures, à la deuxième chaîne sur les médicaments hypotenseurs. En effet, après quelques commentaires tout à fait justifiés et scientifiques sur les nouvelles techniques de soins et l'efficacité des médicaments nouveaux, on a pu entendre, en conclusion, un membre du corps médical critiquer l'argumentation précédente et estimer que les diurétiques à eux seuls suffisaient à combattre cette grave maladie si répandue. Ne pense-t-elle pas qu'il appartient au ministre, lorsqu'un tel type d'informations apparaît à la seule chaîne de télévision de l'Etat, de rétablir la vérité et de ne pas laisser nier le résultat des recherches de savants de haut niveau, recherches qui ont permis la mise au point de médicaments d'une efficacité inconnue jusqu'alors.
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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 08/10/1987
Réponse. -En matière d'information, en règle générale, le ministre n'intervient pas sur des échanges d'opinions qui sont sous la responsabilité de leurs auteurs, et ceci bien évidemment, dans la mesure où la santé publique n'est pas en danger. Il est certes excessif de dire que les " diurétiques à eux seuls suffisent à combattre... " (l'hypertension), même s'ils constituent l'un des groupes de médicaments les plus prescrits dans le traitement de cette affection. En effet, toutes les hypertensions ne répondent pas aux diurétiques et ces produits ne sont pas dénués d'effets indésirables. Ceci justifie l'intérêt de pouvoir disposer d'autres classes thérapeutiques telles que les bêta-bloquants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs calciques, etc.
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