Question de M. MALE Guy (Pyrénées-Orientales - UC) publiée le 07/05/1987

M.Guy Malé demande à M. le secrétaire d'Etat à la mer de bien vouloir lui préciser la suite réservée aux conclusions d'une étude réalisée en 1985 pour le compte de son administration par le centre d'étude et de promotion des activités lagunaires maritimes en Languedoc-Roussillon portant suivi scientifique du récif artificiel de Port-la-Nouvelle (chap. 54-36, Pêche maritime et culture marine).

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Réponse du ministère : Mer publiée le 10/09/1987

Réponse. -A l'origine du programme d'études des récifs artificiels en Méditerranée, il y a le manque de connaissance aussi bien en France que dans le reste du monde du fonctionnement des récifs artificiels ainsi que de la réalité et de l'importance de leurs impacts. Le programme est constitué de deux volets : réalisation des aménagements physiques (responsable : le centre d'étude et de promotion des activités lagunaires maritimes - CEPRALMAR), et suivi scientifique des opérations (responsable : l'Institut français de recherche et d'exploitation de la mer - l'IFREMER). L'aménagement des fonds a été réalisé par : la création de cinq îlots récifaux au large des ports d'Agde, Gruissan, La Nouvelle, Canet, Saint-Cyprien. Au total 15 000 m3 de structures de béton ont été immergés ; la mise en place d'un réseau de pieux de protection autour des zones aménagées ainsi qu'à la périphérie de certaines zones rocheuses naturelles, afin d'éviter le braconnage des chalutiers. Le programme scientifique a 3 objectifs : la connaissance des caractéristiques physiques du substrat des sites à aménager (étude terminée) ; la technologie des récifs (étude terminée) ; l'analyse des impacts des aménagements (en cours). Le programme s'étale sur 5 ans à partir de 1984. Les deux premiers objectifs du programme scientifique ont été réalisés. Après la mise en place des aménagements, soit au début 1986, a débuté le suivi de l'évolution des paramètres halieutiques et socio-économiques et l'analyse de leur modification. Cette phase de l'étude n'est pas terminée, les observations de terrain devant se poursuivre jusqu'au mois de juillet 1988. Cependant, on sait d'ores et déjà que les effets potentiels dus à l'implantation de récifs artificiels sont de trois sortes : un effet indirect dû au phénomène de protection physique de la bande côtière ; un effet d'attraction du poisson ; et enfin un effet d'accroissement de la productivité. Ces deux derniers points pour être totalement démontrés supposent que l'expérience soit réalisée à une plus grande échelle.

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