Question de M. CAUCHON Jean (Eure-et-Loir - UC) publiée le 07/05/1987
M.Jean Cauchon demande à M. le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports, de bien vouloir lui préciser la suite réservée aux conclusions d'une étude réalisée en 1985 pour le compte de son administration par M. Jean-Pierre Paurens, Paris, portant bilan fonctionnel énergétique et de la maintenance des mille clubs (chap. 56-50, Installations appartenant à l'Etat, équipement).
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Réponse du ministère : Jeunesse et sports publiée le 16/07/1987
Réponse. -2 346 clubs de jeunes ont été construits en France entre 1968 et 1982 sur la base de cinq modèles industrialisés retenus à la suite de concours conception-construction. Cette opération a connu un très vif succès et servi de révélateur à la vie sociale des jeunes en milieux rural et urbain, jusqu'alors sous-équipés dans ce domaine. Les principes constructifs qui avaient été retenus (structures légères livrées en kit, la plupart du temps mises en oeuvre par les jeunes eux-mêmes), le nombre d'opérations lancées avant les chocs pétroliers et l'utilisation qui était faite de ces clubs ont été autant de raisons qui ont conduit le secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports, à lancer une étude bilan. Cette étude, réalisée par M. Baurens, architecte, et M. Chaunière, sociologue, a fait apparaître un vieillissement normal compte tenu des options techniques d'origine. Elle a permis de dégager certaines réponses généralesaux problèmes qui se posent notamment dans les domaines énergétiques et de la maintenance. Nous les tenons à la disposition du demandeur et des personnes intéressées. Elles ont pu en particulier être exploitées dans la rédaction du guide " Maîtrise de l'énergie dans les équipements sportifs et socio-éducatifs " qui a fait l'objet d'une publication. Mais au-delà des considérations purement techniques, l'étude a mis en avant l'importance de la fonction sociale d'un équipement. A ce titre, la démarche " mille clubs " a introduit pour la première fois une autre façon de rapprocher besoins et moyens en faisant en sorte que l'équipement devienne lui-même le révélateur des besoins par sa conception minimale au moindre coût et provisoire. L'expérience acquise à l'occasion des opérations " mille clubs " a mis en évidence l'intérêt de la précarité comme outil de programmation et d'innovation, au point de se demander aujourd'hui si une telle forme de pré-équipement nedevrait pas avoir sa place au sein d'un dispositif de proximité en complément d'équipements durables et organisés pour des fonctions bien définies. L'évolution des besoins et des utilisations, les caractéristiques techniques et l'état différents des constructions ne permettent pas d'envisager une action de réhabilitation sur des bases uniformes. Chaque club devra donc faire éventuellement l'objet d'un diagnostic particulier pour lequel le secrétariat d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports est à même de donner tous conseils utiles.
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