Question de M. ROUX Olivier (Français établis hors de France - UC) publiée le 12/03/1987

M. Olivier Roux attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux rapatriés sur les révélations récentes d'un grand quotidien du matin au sujet des Français qui auraient disparu en Algérie après le 19 mars 1962. Des rumeurs, circulant périodiquement, accréditent l'idée de la survie et de l'emprisonnement d'un certain nombre de nos compatriotes. Il lui demande donc ce que sont devenus les Français d'Algérie dont on a perdu la trace après le cessez-le-feu de 1962, et la part de vérité susceptible d'être attribuée aujourd'hui encore aux allégations en cause . - Question transmise à M. le ministre des affaires étrangères.

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Transmise au ministère : Affaires étrangères


Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 21/05/1987

Réponse. -Les informations selon lesquelles des Français seraient retenus captifs en Algérie depuis vingt-cinq ans sont sans fondement. Les vérifications faites auprès du Comité international de la Croix-Rouge à Genève concernant la lettre adressée par une prétendue antenne de cet organisme à Paris et faisant état de plusieurs centaines de nos ressortissants détenus, ont montré qu'il s'agissait d'un faux. S'il est malheureusement exact que des Français aient disparu au moment de l'accession à l'indépendance de l'Algérie, les enquêtes menées dès 1963, notamment par le C.I.C.R., ont permis de conclure dans la très grande majorité des cas à leur décès. Toutes les investigations ultérieures ont confirmé cette conclusion. Rien aujourd'hui ne permet d'affirmer que certains de nos compatriotes disparus demeurent en vie ou, a fortiori, détenus en Algérie. On ne peut que regretter qu'en diffusant ces contrevérités, les auteurs de la lettre évoquée ci-dessus portent gravement atteinte à la mémoire des victimes de ces événements douloureux et au respect dû à leur famille.

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