Question de M. CLOUET Jean (Val-de-Marne - U.R.E.I.) publiée le 22/01/1987

M.Jean Clouet expose à M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports que le plan d'accompagnement routier du lien fixe à travers la Manche ne prévoit pas de liaison autoroutière entre l'issue du tunnel sur le territoire français et la frontière belge. Deux obstacles existeraient à la construction d'une telle liaison. D'une part, son cheminement à travers une zone fortement urbanisée, et, d'autre part, le coût élevé qu'impliquerait une telle réalisation. Or, il est surprenant que ces deux obstacles n'aient pas paru insurmontables à la Belgique puisque, dès la frontière de ce pays, l'infrastructure sera autoroutière alors que le degré d'urbanisation n'y est pas moindre, que le trafic sera le même et - qui plus est - que la Belgique n'a pas instauré de système de péage. Il lui demande, dans ces conditions, s'il ne lui paraîtrait pas possible de revenir sur une décision dont on doit regretter le caractère malthusien au niveau non seulement de la France, mais également de l'Europe.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 26/03/1987

Réponse. -Il a été décidé d'aménager, à l'horizon de la mise en service du lien fixe trans-Manche, la R.N. 1 à deux fois deux voies entre Boulogne-sur-Mer et la frontière belge, partie de cette route où le trafic est le plus important, et directement à deux fois trois voies les tronçons les plus chargés au niveau de Calais et Dunkerque. En ce qui concerne un éventuel parti d'aménagement autoroutier à péage le long du littoral du Pas-de-Calais, cette solution a été étudiée lors de la définition du plan routier accompagnant la création du lien trans-Manche. Sur la base du trafic existant augmenté de celui généré par le lien fixe trans-Manche, il est apparu qu'une autoroute serait à la fois plus coûteuse en investissement que les aménagements sur place qui ont été décidés et moins optimale du point de vue de la satisfaction des besoins dans une zone fortement urbanisée où une part importante de la circulation demeurait sur la R.N. 1, exigeant ainsi des aménagements complémentaires sur la voirie existante. De ce fait, le trafic payant sur l'autoroute s'établirait à un niveau qui ne permettrait guère au concessionnaire d'amortir la charge des emprunts nécessaires à la construction d'une autoroute.

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