Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 22/01/1987

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé des transports, si à la suite des grèves de la S.N.C.F. il n'envisage pas d'accentuer les dépenses d'investissement dans le domaine routier pour 1988. Malgré le blocage du réseau ferroviaire, le ravitaillement des grandes villes a été maintenu grâce aux transporteurs routiers. Il serait donc normal d'augmenter les facilités de desserte et de circulation, en particulier dans les régions de montagne (il reste encore de grands progrès à réaliser, pour que les infrastructures deviennent parfaitement concurrentielles) . - Question transmise à M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports.

- page 92

Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 26/03/1987

Réponse. -Les récents mouvements sociaux qui ont marqué l'activité ferroviaire ont mis en évidence la place primordiale occupée dans les transports par route. Elle assure en effet les neuf dixièmes des déplacements de voyageurs et près de la moitié des transports de marchandises. Cette place résulte de son adéquation aux besoins d'une économie moderne qui requiert souplesse et rapidité des déplacements. Le Gouvernement, conscient de l'enjeu économique de la route, a entrepris dès 1987 un effort budgétaire particulier pour les infrastructures routières que le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports entend poursuivre à l'avenir. Cet effort budgétaire doit cependant être complété, en raison de l'ampleur des besoins, par la mobilisation de nouveaux financements. Ainsi, il sera fait plus largement appel aux concessions, mais également à des solutions innovantes comme celles déjà retenues pour le désenclavement de la Tarentaise ou l'accélération de l'exécution du programme de voirie rapide d'Ile-de-France. Ces orientations vont en outre permettre de donner un nouvel élan à la politique d'aménagement du territoire qui nécessite l'intégration rapide dans les grands courants d'échanges des régions non encore desservies dans de bonnes conditions. C'est en particulier le cas des zones au relief difficile. A cet égard, il est envisagé de concentrer davantage les financements européens, qui seront affectés directement au budget routier, sur le plan routier consacré au Massif central, afin d'améliorer sensiblement les perspectives de sa réalisation. A plus long terme, la révision du schéma directeur routier, engagée à la demande du récent comité interministériel d'aménagement du territoire, pourrait comporter de profondes modifications concernant le désenclavement autoroutier du Massif central et du massif alpin. Malgré les délais inhérents à l'étude et à la construction de ce type d'infrastructure, l'échéance de ces programmes pourraient être substantiellement rapprochée.

- page 457

Page mise à jour le