Question de M. HERMENT Rémi (Meuse - UC) publiée le 06/11/1986

M. Rémi Herment attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les rumeurs concernant la suppression, souhaitée par le Gouvernement, de 4 500 postes d'enseignant. Il désirerait savoir si ces rumeurs sont fondées, et, dans cette hypothèse, si, sur l'ensemble de ces suppressions de postes, le département de la Meuse se trouverait concerné, ce qui aurait pour objet de pénaliser gravement la situation de l'enseignement en Meuse, par ailleurs déjà fort préoccupante.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 16/04/1987

Réponse. -Si des suppressions d'emplois ont été décidées conformément aux directives gouvernementales, l'examen des mesures nouvelles, tant des emplois que des crédits, montre que le potentiel des moyens consacrés directement à l'enseignement sera renforcé. La priorité est donnée aux lycées qui accueilleront près de 70 000 élèves supplémentaires : 4 240 emplois ont été prévus au budget initial dont 464 dans les lycées professionnels pour le développement des baccalauréats professionnels. Ces créations avaient en partie été rendues réalisables par redéploiement d'emplois provenant des écoles et des collèges : 1 200 emplois étaient transférés des écoles aux lycées et 2 000 des collèges aux lycées, la diminution des postes réservés à la formation initiale dans les écoles normales primaires permettant de redéployer 300 professeurs vers les lycées. Le ministère de l'éducation nationale ayant récemment obtenu de nouveaux moyens en personnels enseignants pour la rentrée 1987, le dispositif prévu se trouve ainsi complété : 1 000 emplois s'ajouteront dans les lycées, et 400 emplois viendront en diminution du prélèvement arrêté initialement sur les écoles. Le département de la Meuse devrait pour sa part connaître des suppressions de postes d'instituteurs qu'il appartiendra au recteur de l'académie de Nancy-Metz de déterminer parmi les 136 postes retirés à l'académie. Ces suppressions n'entraîneront pas de bouleversement particulier car les effectifs scolaires du département devraient être stables à la rentrée 1987, après avoir baissé de 12 p. 100 en six ans. Cette évolution a conduit à un allégement du nombre moyen d'élèves par classe qui place la Meuse en très bonne position : 19,3 p. 100 pour 22,3 au plan national ; des départements ruraux comparables ont des taux plus élevés. Le remplacement y est en outre bien assuré. Par ailleurs, il est prévu de fermer un poste à l'école normale de Bar-le-Duc, retrait modéré qui ne devrait en rien affecter le fonctionnement de l'établissement.

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